L'Algérie, seul pays arabe à disposer d'une caisse de chômage et seul dans le continent africain, aux côtés de l'Afrique du Sud, à gérer ce fléau universel. La gestion du nouveau dispositif de prise en charge des chômeurs âgés de 35 à 50 ans, mis en place fin mars 2004 par le gouvernement dans le cadre de la politique de lutte contre le chômage et de promotion d'activités créatrices de richesses, a été confiée à la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), a permis la constitution de 777 entreprises qui ont généré à leur tour 2130 emplois. La Cnac, créée en mai 1994, est l'instrument par lequel l'Algérie, seul pays dans le monde arabe, et le seul aussi dans le continent africain, aux côtés de l'Afrique du Sud, à gérer ce fléau universel qui ne ménage aucun pays dans le monde, a déclaré le DG par intérim de la Cnac, M.Abdennour Bouadda à «L'Expression». Lors de cet entretien, M.Bouadda a indiqué que ce lot appréciable de projets réussis depuis la date opérationnelle de ce dispositif nouveau, a ciblé les domaines du BTPH (bâtiment, travaux publics et hydraulique), les services et surtout les transports, secteur ne nécessitant pas d'infrastructure particulière ou onéreuse, ni de spécialisation autre que la possession d'un véhicule de transport de voyageurs ou de marchandises. Ces projets ont généré 2 130 emplois soit une moyenne de 2,74 employés par entreprise. Les dossiers des candidats prétendant à ce type d'aide ont atteint, au 12 octobre courant, le nombre de 34.979 dont un taux élevé (34.774) bénéficie déjà d'un suivi par le centre d'aide de travail indépendant (Cati) alors que plus de 22.000 ont été soumis au comité de sélection et de validation.Le DG de la Cnac a précisé que l'allocation chômage attribuée aux 12.800 allocataires remplissant les critères exigés par la caisse n'est qu' «un complément à l'actif de la Cnac». En effet, parallèlement des mesures actives de réinsertion sont menées à travers un centre de recherche d'emplois, dans le but de valoriser leur savoir-faire, un second centre d'aide au travail indépendant pour ceux qui ont une prédisposition à créer une entreprise ou de bénéficier d'un microcrédit...et d'un troisième destiné à la formation ciblant un élargissement de leur compétence dans leur métier ou même dans tout autre spécialité en vue d'une réinsertion dans un autre poste de travail. Grâce à ces dispositions, 49.273 réinsertions ont été opérées dans le marché du travail a indiqué le DG de la Cnac en informant que «le plus important partenariat» a été conclu avec les cinq banques publiques (Bdl, Bea, Cpa, Bna et Cnep) qui assurent le financement des prêts non rénumérés (PNR), c'est-à-dire sans intérêts. Une convention dans ce sens est en cours avec la banque privée Baraka. Le PNR est financé sans intérêts, à hauteur de 70% par un engagement bancaire et le montant de 20 à 25% est fourni par la Cnac alors que l'intéressé - chômeur - doit débourser au préalable 10 % au maximum du montant du projet auquel il souscrit. Le but de la Cnac est de faire accéder le plus tôt possible le demandeur à bénéficier de ces mesures. Ainsi quatre phases d'accompagnement sont prévues dont le Cati, qui rassemble en son sein des conseillers éducateurs universitaires licenciés dans divers branches. Ces précieux collaborateurs établissent pour les candidats au dispositif, une étude technique et économique fiable du projet soumis.