La victoire des Rouge et Noir aurait pu être plus large Tout le monde attendait, non sans une certaine curiosité, ces «trouble-fête» du championnat, que l'on nomme les Lions du Chéliff, et l'on a fini par découvrir l'ogre usmiste, en dépit du score étriqué qui sanctionna les débats, en faveur bien entendu des Rouge et Noir. Ces derniers, en dépit de l'ambiance ramadanesque, et de la chaleur qui régnait sur le terrain, ont fait une démonstration de force, qui a mis à nu «les carences» de la formation chélifienne, à savoir le «manque de métier» de la ligne offensive, les nombreux flottements au niveau de la défense axiale notamment malgré la présence des deux piliers Zaoui et Gaye, le manque de punch au niveau de la conclusion et un «entrejeu» peu entreprenant, mal organisé, et manquant d'ingéniosité. Et lorsque leur coach, Amrani dit «qu'il reste beaucoup de travail à faire», il est dans le vrai. Face à l'USMA, l'ASO a été véritablement «un lion en papier». Cependant, c'est un onze perfectible, qui pourrait faire mal un peu plus tard. En réalité, les Chélifiens ne durent leur salut qu'à un Messaï des grands jours, et les nombreux ratés lamentables du géant Eneramo, qui a tout de même sauvé la face, en signant l'unique but victorieux et salutaire. En première mi-temps, les gars de Soustara, prirent d'emblée la direction des opérations où les manoeuvres d'approche se succédèrent à un rythme régulier, mais où les attaquants éprouvèrent des difficultés à trouver la brèche dans l'imposant rempart chélifien, bâti sur le duo Zaoui-Gaye. Il aura fallu le «coup de génie» du feu-follet Achiou, qui s'infiltra dans la défense, en slalomant, mais qui fut arrêté irrégulièrement par un Zaoui dans la surface de réparation, obtenant du coup le penalty recherché à la 24'. Hamdoud, l'exécuta, Messaï détourna la balle sur le poteau, et Eneramo, à l'affût, reprit victorieusement. Profitant d'un moment de relâchement de leurs hôtes, les visiteurs répliquèrent dangereusement par deux fois, à la 35e minute, lorsque Mekkioui mit à rude contribution Zamamouche, et à la 36e minute, lorsque le «lob» de Balbone, ricocha sur la transversale, donnant ainsi des sueurs froides aux usmistes, joueurs, supporters et staff technique. En réalité, ce ne fut qu'un feu de paille, car l'USMA, de nouveau, reprit les choses en main, et nous assistâmes alors à un «festival» d'occasion de buts gâchés, lamentablement par Eneramo, surtout véritable prison pour l'arrière-gauche de l'ASO, et à un degré moindre pour son compère, l'inattendu Hamdoud, décidément hors du coup. Erenamo, obtint encore un second penalty à la 65', mais Hamdoud trouva l'excellent Messaï à la parade. Le numéro onze usmiste, rata de nouveau sa cible aux 74', 77' et 85', portant mis dans d'excellentes dispositions par ses coéquipiers «relanceurs». Rien n'y fit grâce, rappelons-le, à la vista du gardien Messaï, et son excès de précipitation, à la grande déception des supporters algérois qui n'en croyaient pas leurs yeux. La troupe à Amrani eut beau combiner quelques tentatives d'escarmouches, cependant, les gars de Soustara, grâce à leur métier et leur technicité, les étouffèrent dans l'oeuf. L'USMA régna en maître absolu jusqu'au coup de sifflet, sous l'oeil intéressé de son nouveau coach Mustapha Biskri, assis aux côtés du président Allik au niveau de la tribune d'honneur, l'absence de licence lui interdisant l'accès à la main courante. Signalons enfin que nous avons travaillé dans des conditions exécrables, et l'accès à la tribune de presse a été impossible. Il semble que la presse sportive n'est pas la bienvenue au stade Omar-Hamadi comme l'atteste le comportement indécent, voire ignoble d'un dirigeant usmiste, qui gardait jalousement la porte des vestiaires de l'USMA, à l'adresse des journalistes présents.