Tirer profit de la demande grandissante en gaz naturel Guitouni a exprimé la volonté de l'Algérie de vouloir se déployer davantage en Afrique, et s'est félicité de l'étendue du partenariat avec la Bolivie dans le secteur de l'énergie. Pas de vacances pour Guitouni à Trinité et Tobago. Le ministre de l'Energie a participé au Forum des pays exportateurs de gaz à Port d'Espagne. Forum qui fut riche en rencontres et entretiens pour Mustapha Guitouni. En effet, il s'est, en marge des événements, entretenu avec ses homologues équatorien-guinéen et bolivien. Il a évoqué avec le premier la possibilité d'un partenariat, ainsi qu'un échange d'expériences entre les deux pays. Guitouni a exprimé la volonté de l'Algérie de vouloir se déployer davantage en Afrique, dans le but de contribuer au développement du secteur sur le continent grâce, notamment, à l'expertise du pays et à la haute intégration nationale qui y a été atteinte. Le ministre de l'Energie s'est félicité, lors de son entretien avec son homologue bolivien, de la mise en place d'un groupe d'experts des deux compagnies nationales d'hydrocarbures, et de la mise en place d'un plan d'action pour l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures suite à la signature d'un mémorandum entre les deux compagnies en août dernier en Bolivie. Les deux ministres ont fait savoir l'étendue du partenariat entre les deux pays et la volonté d'étendre cette dernière dans les industries pétrochimique et gazière. Mustapha Guitouni a, lors de son intervention au forum, insisté sur le rôle complémentaire du gaz naturel quant aux énergies renouvelables ainsi que son rôle important dans le développement d'une économie mondiale «croissante et responsable». Il a soutenu que le gaz naturel avait «encore de l'avenir grâce à sa disponibilité et à son accessibilité» et grâce à son faible impact environnemental comparé aux autres sources d'énergie. Il a également appelé à des efforts conjoints pour contrer des politiques énergétiques défavorables au gaz naturel, notamment en Europe, qui favorisent le charbon, bien plus polluant. Selon le ministre de l'Energie, il faut «privilégier le dialogue» entre les producteurs et les consommateurs de gaz, pour «assurer la stabilité [...] des marchés gaziers et assurer un prix équitable pour tous les intervenants». Il a également insisté sur le défi majeur «des progrès technologiques rapides dans toute la chaîne de valeur du gaz naturel». Pour faire face à ce défi, Guitouni a appelé les pays membres du Gecf à accorder davantage d'importance à l'Institut de recherche du gaz qui y est rattaché, et dont l'implémentation en Algérie est en bonne voie. Les ministres des pays membres du forum ont débattu sur le rôle du gaz dans l'économie mondiale ainsi que des tendances actuelles et futures des marchés énergétiques, en se basant notamment sur le Global Gas Outlook (GGO), la publication majeure du Gecf, qui consiste en une projection à long terme modélisée à partir des conditions macroéconomiques, des prix des produits énergétiques ainsi que des politiques énergétiques actuelles. Les débats se sont également basés sur le Bulletin statistique annuel du forum, qui paraîtra en décembre. Le GGO prévoit une augmentation de 53% de la consommation mondiale de gaz entre 2017 et 2040, d'où l'intérêt majeur qu'ont les pays exportateurs à nouer des partenariats dans le but de tirer profit de la demande grandissante en gaz naturel.