Le prochain salon Djurdjura du livre de Tizi Ouzou, dont le coup d'envoi est prévu demain, sera une occasion pour rendre un hommage bien mérité à l'écrivain et maquisard Salah Mekacher dont les écrits revêtent une valeur historique inestimable. Cette onzième édition du salon Djurdjura du livre, qui s'étalera jusqu'au 15 décembre à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri et à la bibliothèque principale de lecture publique, sera particulièrement articulée autour du thème de l'histoire de la guerre d'indépendance. De nombreuses conférences et ateliers auront pour thème la guerre d'Algérie contre le colonialisme français. De même qu'un maximum de conférenciers et d'auteurs invités à animer des séances de ventes-dédicaces et des conférences, ont dans leur majorité écrit des ouvrages sur l'histoire de la glorieuse Révolution nationale. Une journée sera dédiée entièrement à la commémoration des événements du 11 Décembre 1960 en présence de nombreuses personnalités et auteurs de livres d'histoire comme Djoudi Attoumi, Mohamed Ziki, Zoulikha Touati... L'hommage à Salah Mekacher sera accompagné d'un autre hommage à titre posthume au regretté Zahir Iheddadène et aura lieu lundi prochain, dès 11 heures, apprend-on auprès des responsables de la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, principal organisateur du salon Djurdjura du livre. Le public aura droit à la projection de deux films documentaires sur les deux personnalités honorées ainsi qu'à des témoignages aussi bien de la part des membres de leurs familles que de leurs compagnons. La nouveauté, cette année pour ce salon du livre, est le lancement du prix littéraire d'écriture «Ungal» en langue tamazighe. En plus des ateliers d'écriture, le salon abritera aussi des ateliers de contes pour enfants, des séances de ventes-dédicaces en présence de dizaines d'écrivains, des expositions-ventes de livres avec la participation de 25 maisons d'édition locales et d'autres wilayas limitrophes dont Alger, Béjaïa et Bouira. Parmi les écrivains qui animeront des conférences tout au long de la durée de ce Salon du livre, on peut citer Chabane Imache, fils du militant nationaliste Imache Amar, auteur de plusieurs livres, Hocine Haroun, auteur de plusieurs romans en langue française ainsi que Lynda Koudache, romancière en tamazight et lauréate, en 2016, du Grand Prix littéraire Assia Djebar. Pour la journée du 12 décembre, le salon sera ponctué d'une journée d'étude sur le livre jeunesse, apprend-on. Il y sera question d'un atelier de création de livre destiné aux jeunes plumes, d'une animation, en plein air, autour du livre avec le bibliobus ainsi que d'une rencontre littéraire autour du livre jeunesse qui sera animée par les écrivain Djamel Mati, Amina Mekahli et Lynda Chouitem ainsi que d'une pléiade de jeunes auteurs. En plus de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, les organisateurs ont prévu des activités aussi bien au niveau de la bibliothèque principale de lecture publique, qu'au centre culturel d'Azazga, le centre culturel Matoub-Lounès de Aïn El Hammam, mais aussi dans plusieurs établissements scolaires des localités d'Iferhounene, Makouda, Draâ El Mizan, Iloula Oumalou, etc. En marge des activités principales du salon Djurdjura du livre, le public aura droit en outre au lancement d'une résidence d'écriture, d'un club de lecture et de poésie, d'un concours sur le patrimoine historique intitulé «Lieux et Mémoire» en collaboration avec la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou ainsi que de la réalisation d'une fresque sous le thème de «l'écriture pour l'histoire et la mémoire».