Hanoune ne ferme pas la porte quant aux solutions qui vont dans le sens de la sauvegarde de la nation et de la préservation des acquis de la révolution, telles que la souveraineté et l'indépendance nationales. Les travaux du 7e congrès ordinaire du Parti des travailleurs ont été clôturés hier. Louisa Hanoune a été réélue encore une fois secrétaire générale du PT, à l'unanimité par les membres du comité central. Hanoune a fait la lecture de la résolution finale du 7e congrès, en s'attardant sur les questions qui ont trait à sa ligne stratégique, en termes de choix idéologique propre à son parti qu'elle qualifie de «parti de la classe ouvrière, défendant les intérêts des travailleurs dans le cadre d'une alliance stratégique avec la paysannerie, la jeunesse et les couches défavorisées de la société». La secrétaire générale du PT a rappelé «l'urgence de l'approfondissement de la démarche mobilisatrice des forces vives de la nation, pour sauver l'entité nationale et les institutions de l'Etat contre les tentatives de l'ingérence des forces étrangères aux relents impérialistes et néocolonialistes», a rétorqué Louisa Hanoune. La résolution finale se voulait comme un manifeste contre les mesures antisociales, contre la politique économique qui menace la propriété de la collectivité nationale et le patrimoine étatique qui est devenu la cible d'une minorité d'oligarques et de nouveaux riches». Dans un autre registre, la patronne du PT a fait allusion à l'approche de son parti par rapport à la situation politique qui prévaut sur la scène nationale dans ce cadre, Hanoune a essayé de se démarquer par sa propre nuance en sa qualité de responsable d'un parti autonome et souverain dans sa prise de position quant aux questions qui influent sur la situation globale du pays et ses retombées. Par rapport à cette question, Hanoune a souligné que «Nous sommes un parti qui croit à l'unité de l'action sur le plan politique comme un instrument dans le cadre d'un front unitaire sur des questions qui intéressent et concernent la nation. Mais nous avons notre approche qui se singularise sur le plan de la lecture politique sur la base de nos convictions de classe et idéologiques, en tant que Parti des travailleurs», et d'ajouter «l'action frontiste avec les autres partis est une démarche tactique, mais la défense des intérêts des travailleurs et la consécration de l'unité syndicale et ouvrière, ce choix est éminemment stratégique pour notre parti», a souligné la patronne du PT qui vient d'être réélue à nouveau comme secrétaire générale du parti. Hanoune est revenue sur le débat qui caractérise la scène politique nationale, il s'agit du débat de l'élection présidentielle du premier trimestre de l'année prochaine. Dans ce sens, Hanoune a réaffirmé la position de son parti par rapport à l'initiative de certains partis qui appellent à la tenue d'une conférence du consensus national. Par rapport à ce volet, Louisa Hanoune a indiqué que «les partis sont libres de proposer des initiatives. Mais nous, nous avons notre lecture, quant à ces initiatives et leurs contenus politiques. Nous ne pouvons pas nous prononcer comme ça, sans avoir tous les éléments d'analyses de ces initiatives pour après décider de la démarche à entreprendre en la matière». Comme cela a été dit il y a de cela trois jours, Hanoune n'est ni contre ni pour, elle préfère prendre le temps nécessaire pour aborder profondément la proposition qui consiste en la tenue de cette conférence du consensus national. Dans le même registre, la secrétaire générale du PT a rappelé qu'«il faut d'abord savoir d'où émane cette initiative? Quel est l'objectif escompté?», s'est-elle interrogée. Louisa Hanoune a insisté sur la convocation des élections anticipées pour élire une Assemblée constituante nationale, mais elle ne ferme pas la porte aux solutions qui vont dans le sens de la sauvegarde de la nation et de la préservation des acquis de la révolution, telles que la souveraineté et l'indépendance nationales. Hanoune n'est pas contre des solutions qui s'inscrivent en droite ligne avec des mesures qui mettront un terme aux chantages et provocations des puissances étrangères contre l'Algérie, sa souveraineté et ses richesses. Dans ce sens, Hanoune a souligné que «l'appel à des élections législatives anticipées pourrait être une solution pour la crise qui caractérise le pays. Mais des élections honnêtes et transparentes à la tunisienne et non pas des élections avec un Code électoral qui favorise la fraude et une instance de surveillance des élections dépourvue d'indépendance et qui ne sert à rien», a conclu Louisa Hanoune.