Six candidats déclarés et la liste est ouverte Après Ali Ghediri, Abderrezak Makri, c'était le tour, hier, de Ali Benflis, Rachid Nekkaz, Fethi Gheras du MDS et Abdelaziz Belaïd d'annoncer leurs candidatures. Le train de la présidentielle s'ébranle doucement, mais sûrement. Cela est plus qu'une impression, confirmée d'ailleurs par le ministre de l'Intérieur Nouredine Bedoui. Dans une conférence de presse animée, hier soir, à la clôture du Forum national sur la harga, il est revenu sur le rendez-vous politique du 18 avril prochain. Assurant que toutes les conditions matérielles étaient réunies pour la tenue du scrutin, Bedoui a relevé que de nombreux candidats à la candidature ont déjà retiré les formulaires de parrainage, nécessaires à la constitution du dossier de candidature. Ils sont au nombre de six. Outre les petits «aventuriers», dont la participation est quasiment impossible, le ministre a cité les noms des personnalités que les médias nationaux ont déjà évoqués. Ainsi, Ali Benflis, Rachid Nekkaz, Fethi Gheras, Abdelaziz Belaïd et autres Ali Ghediri et Abderrezak Makri ont donc officiellement été mentionnés par le ministre de l'Intérieur, comme figurant sur la liste de son département, comme candidats à la candidature. Nous reviendrons dans notre édition de demain plus amplement sur la conférence de presse.En attendant, il y a lieu de retenir que contrairement à ce que redoutaient ou pensaient de nombreux observateurs, on risque de compter plusieurs candidats au scrutin présidentiel du 18 avril 2018. Il faut s'attendre à ce que quelques leaders de l'opposition ne manquent pas de saisir cette occasion pour faire valoir leur «légitimité». Après Abderrezak Makri, qui s'est hâté d'afficher son ambition de se présenter à l'investiture suprême, le malheureux candidat à la présidentielle, Ali Benflis, le président de Talaie El Hourriyet, qui n'a jamais fermé la porte à la présidentielle, en a fait de même hier. Il serait même tenté «d'améliorer son score et s'affirmer comme leader de l'opposition», d'après certains observateurs. Concernant Makri, en attendant que le conseil consultatif tranche cette question le 25 janvier prochain, la direction du MSP a annoncé qu'«elle présentera son propre candidat à cette élection». En ce sens, Makri a appelé, avant-hier, les structures et instances de son parti à se mobiliser pour «la collecte des parrainages nécessaires». Le nombre de candidats pourrait dépasser largement celui enregistré lors des quatre dernières élections présidentielles. Sept candidats enregistrés en 1999, six en 2004, 2009 et 2014. Ali Ghediri, général-major à la retraite, a annoncé, avant-hier sa candidature. Le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaïd a, de son côté, annoncé sa décision de se porter candidat. Il est fort probable que les habituels candidats, qui temporisent pour l'heure, à l'image de Mme Hanoune, Ali Fawzi Rebaïne, Ali Zeghdoud, seront également sur les starting-blocks.. D'autres candidats à la magistrature suprême, comme Rachid Nekkaz, se sont d'ores et déjà affichés. Enfin, le MDS fut le premier à désigner son candidat à cette échéance, en la personne du porte-parole du parti, en l'occurrence Fethi Ghares.