L´éducation islamique est enseignée dans tous les paliers. Le ministre de l´Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid, a réitéré jeudi, «la volonté du gouvernement à accorder un intérêt particulier à la discipline des sciences islamiques». Ce dernier, qui répondait à une question orale posée par M.Khalil Omri, député MSP, sur la suppression de cette filière, a affirmé que «ce dossier a été pris en charge par les hautes autorités de l´Etat». Les préceptes de l´Islam, a-t-il dit, font partie des «fondements que l´école algérienne oeuvre à ancrer chez les générations futures », rappelant que l´éducation islamique est enseignée dans tous les paliers et que les manuels de cette discipline ont été «revus aussi bien dans la forme que dans le fond, et ce, dans le cadre de la réforme globale du secteur». L´introduction des sciences islamiques dans les épreuves du baccalauréat pour l´ensemble des filières réconforte la position du gouvernement. Les députés du MSP, du FLN et du MRN, ont dénoncé, par ailleurs, ce qu'ils ont qualifié «d´erreurs flagrantes», relevées dans certains livres scolaires. Sur la première remarque, Benbouzid a fait savoir que le thème relatif à «la foi en le dernier jour n´a pas été supprimé du livre de la deuxième année primaire», mais a été seulement reprogrammé «dans celui de la cinquième année, à l´instar d'autres sujets». Soulignant, par ailleurs, que les erreurs enregistrées dans l´utilisation des couleurs dans les cartes géographiques du manuel d´histoire de la deuxième année moyenne, sont dues à «un problème technique», car, a-t-il expliqué, «certaines imprimeries de l´Office national des publications scolaires n´utilisent que trois couleurs». Enfin, concernant l'allusion faite à l'Armée de libération nationale dans le livre de la cinquième année primaire, le ministre de la tutelle précise que «ce manuel n'a pas été encore révisé par la commission pédagogique dans le cadre de la réforme». C'est une erreur intentionnée qui sera rattrapée dans les meilleurs délais». Sur un autre chapitre, le ministre de l´Habitat et de l´Urbanisme, M.Mohamed Nadir Hamimid, a pour sa part expliqué, en réponse à une proposition de faire bénéficier les locataires des logements d´une subvention de loyer, que l´octroi de cette subvention, qui existe dans les textes depuis 1989, était entravé par «un manque avéré de transparence et de visibilité» concernant les familles ayants droit. Le décret de 1989, qui fixe cette subvention, stipule en fait que seules les familles à faible revenu ont droit à une aide de la Caisse nationale de logement pour pouvoir payer leur loyer. Or, explique le ministre, la liste de ces familles n´a pas été établie jusqu´à présent et il faudra attendre l´établissement des fiches techniques spécifiques de tous les locataires de logements sociaux pour commencer l´application des dispositions pertinentes contenues dans le décret. Pour ce qui est de la proposition du député de réduire les tarifs de location des logements sociaux, M.Hamimid a souligné que ces tarifs étaient déjà «modestes», écartant totalement toute révision à la baisse. Dans le même contexte et en réponse à une question sur le retard et la difficulté éprouvée par les moudjahidine et les ayants droit dans l´obtention de documents auprès de certaines directions des moudjahidine et concernant les mesures prises en la matière, le ministre des Moudjahidine, M.Mohamed Cherif Abbas, a affirmé que le retrait de ces documents, notamment le certificat d´affiliation à l´Armée de libération nationale (ALN), «n´est pas limité à un nombre précis», soulignant que «rien n´empêche le retrait, le cas échéant, de plusieurs exemplaires». Ce certificat dont ont besoin les veuves de martyr, les moudjahidine et les ayants droit est «valable une année», a précisé le ministre, ajoutant que son département a introduit de nouveaux modes de travail dans les directions régionales «et oeuvre à combler certaines lacunes et à remédier aux dysfonctionnements dans la gestion».