Les informations rapportées par la presse nationale, faisant état de la dégradation de l'état de santé de l'ex-n°2 du FIS dissous, Ali Benhadj, viennent de faire l'objet de précisions de la part du procureur général près le tribunal d'El Harrach. Dans un communiqué rendu public, jeudi, le procureur a indiqué que le détenu atteint d'un «rhume, suit son traitement de façon régulière à la prison d'El Harrach». Le représentant du ministère public a, par ailleurs, précisé que le «détenu s'était présenté le dimanche 13 novembre au médecin de l'établissement pénitentiaire qui, après examen, lui a prescrit le traitement nécessaire qu'il suit de façon régulière». Le magistrat apportera ensuite une précision de taille: «Selon le rapport médical, le concerné a été examiné à plusieurs reprises pour troubles respiratoires répétés, s'aggravant à chaque fois qu'il arrête la prise de médicaments». Le procureur de la République tient à préciser encore que «le centre de rééducation d'El-Harrach dispose d'une structure médicale en permanence qui compte des médecins généralistes, des chirurgiens-dentistes, des psychologues, un service de radiologie, un laboratoire d'analyses et des ambulances». «Le centre mobilise aussi des médecins relevant du secteur sanitaire pour assurer des permanences médicales de jour comme de nuit». A noter que ce n'est pas la première fois que Benhadj se plaint de problèmes de santé, ce qui, d'ailleurs, amène à chaque fois sa famille à attirer l'attention de l'opinion publique, la prenant à témoin en cas de dégradation de son état de santé. Fragile de nature, en raison de problèmes respiratoires aigus, Ali Benhadj a toujours fait de son dossier de santé une arme de guerre, pour dénoncer les mauvaises conditions de détention. Il y a lieu de rappeler que le président de l'ex-FIS, Abassi Madani, a lancé, il y a quelques jours, un appel au chef de l'Etat l'exhortant à décréter une amnistie générale, incluant Ali Belhadj, à l'occasion du 51e anniversaire du 1er Novembre 1954. Dans un message adressé depuis Doha, où il vit depuis deux ans, Madani invite le chef de l'Etat algérien à «proclamer une amnistie générale, sans exclusive, à libérer les prisonniers, en tête desquels l'honorable cheikh Ali Belhadj, à lever l'état d'urgence et à assurer un règlement juste à la question des disparus». Il est utile de rappeler que Ali Benhadj a été arrêté au mois de juillet dernier, pour avoir justifié l'enlèvement des deux diplomates algériens, exécutés en Irak.