L'ex-numéro 2 du FIS dissous, Ali Benhadj, placé sous mandat de dépôt, depuis le 31 juillet dernier, à la maison de rééducation d'El Harrach (Alger), a interpellé hier, le président de la République pour qu'il se penche sur son cas. En grève de la faim depuis le 2 janvier dernier, Benhadj demande à ce que justice soit faite à son encontre. C'est le comité de défense du détenu qui vient de rendre public un communiqué dans lequel il a fait état «de graves problèmes de santé» de leur client ainsi que «de mauvais traitements» qui lui sont réservés au sein de la prison. Composé de M.Miloud Brahimi, M.Zouita Ali, M.Benhadj Hamid, M.Badi Abdelghani et M.Merrouche Abdelhamid, ce comité a affirmé, dans le document, que Benhadj souffre de plusieurs maladies dont notamment le rhumatisme, l'anémie et l'asthme. «Il a été transféré dans une cellule réservée à l'époque coloniale aux condamnés à mort. Cette cellule ne comporte aucune commodité pour un détenu malade» a-t-on relevé dans le communiqué qui a également dénoncé «l'interdiction de lecture de la presse nationale et d'autres livres de droit, qui frappe le cheikh Ali Benhadj». Ce n'est pas la première fois que Ali Benhadj est en butte à des problèmes de santé. Cette situation a, à chaque fois, poussé sa famille à attirer l'attention de l'opinion publique, la prenant à témoin en cas de dégradation de son état. En novembre dernier, le procureur général près le tribunal d'El Harrach a été contraint d'apporter des précisions dans un communiqué. Le procureur a indiqué que le détenu atteint d'un «rhume, suit son traitement de façon régulière à la prison d'El Harrach». Le magistrat a souligné que «selon le rapport médical, le concerné a été examiné à plusieurs reprises pour troubles respiratoires répétés, s'aggravant à chaque fois qu'il arrête la prise de médicaments».