Le président auto proclamé du Venezuela, avec le soutien des Etats-Unis, Juan Guaido, a déclaré lundi qu'il s'était entretenu au téléphone avec le président américain Donald Trump. «Oui, nous avons discuté avec le président, de même qu'avec d'autres présidents de la région et du monde», a dit M. Guaido, 35 ans, au cours d'une interview accordée à la chaîne de télévision CNN en Español. M. Trump a été le premier chef d'Etat à reconnaître M.Guaido. Cet opposant, chef du Parlement, seule institution vénézuélienne tenue par les adversaires du président socialiste Nicolas Maduro, s'est proclamé mercredi dernier président intérimaire du Venezuela. «J'ai eu des conversations non seulement avec l'Exécutif américain», mais aussi, notamment avec les présidents Ivan Duque (Colombie), Sebastian Piñera (Chili), Mauricio Macri (Argentine) et avec le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, a déclaré M. Guaido. Après Washington, plusieurs pays d'Amérique latine ont soutenu l'autoproclamation de M. Guaido, considérant que l'élection présidentielle dont Nicolas Maduro avait été déclaré vainqueur était entachée de fraude et n'était donc pas valable. Le président Maduro a dénoncé l'auto proclamation de M. Guaido comme «un coup d'Etat» dirigé par les Etats-Unis. Il a appelé à des manifestations de grande ampleur pour défendre l'Etat et les institutions du Venezuela. Dans son interview à CNN, Juan Guaido a déclaré ne pas avoir d'informations concernant les mots «5.000 soldats en Colombie» que John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, a écrit sur un bloc-notes que les journalistes ont pu voir, lors d'un point de presse à la Maison- Blanche.»Je n'ai pas d'informations» à ce sujet, a dit M. Guaido. «Mais nous sommes clairement dans une situation bien complexe au Venezuela», a-t-il dit. John Bolton a pressé, hier, les chefs de l'armée vénézuélienne de reconnaître Guaino, ajoutant que «toutes les stratégies sont sur la table». Outre les Etats-Unis, Juan Guaido est soutenu notamment par le Canada, une partie des pays d'Amérique latine et l'Union européenne. Il bénéficie en outre de la reconnaissance et du soutien enthousiaste du Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu. En revanche, la Russie, la Chine, la Turquie, l'Iran et le Mexique soutiennent Nicolas Maduro.