La criminalité, le vol et l'insécurité ne peuvent être éradiqués que si les problèmes sociaux sont pris en charge. La ville des Roses, jadis calme et paisible, est devenue, depuis quelques années surtout avec les conséquences de la décennie noire et l'accentuation du phénomène du chômage accompagné par la consommation de la drogue, un endroit propice pour la criminalité et le vol. Une nouvelle catégorie de jeunes, dont le seul souci est de consommer un peu de drogue et de stupéfiants et d'être fidèles à leur dépendance ne cesse de «s'étaler» dans l'espace public. Ils sont prêts à tout, voler, agresser et même tuer. En plein jour, les vols de portables font fureur, et on voit toujours des jeunes qui sont poursuivis par le public parce qu'ils ont commis un vol, notamment aux alentours des arrêts de bus et des places publiques. Les habitants du quartier Aranda, qui est situé en plein centre-ville, vivent de jour comme de nuit avec des dangereux drogués. Le stade de ce quartier est devenu un lieu favori pour la débauche au vu et au su de tous. Les habitants d'Aranda, qui demeurent impuissants face à ce problème, demandent plus d'éclairage public le soir et l'intervention rapide des éléments de la sûreté nationale pour éviter le pire. Les filles des cités universitaires sont, à leur tour, victimes d'harcèlement sexuel et même de viol par des étrangers de la cité. Les jeunes délinquants sont souvent munis de poignard et cherchent toujours la petite bête pour la bagarre. Toutefois, plusieurs personnes impliquées dans des affaires liées à la consommation et la commercialisation de drogue et au vol de portables ont été arrêtées par les éléments de la Bmpj de Blida, surtout durant le mois de Ramadan dernier, et présentées par la suite au parquet. Les quartiers et endroits où ce genre de personnes sévissaient sont le marché Guessab, la gare routière, Zabana, 19-Juin et Bab Dzaïr. Ils sont sillonnés, de temps à autre, par des policiers à pied ou à bord de leurs véhicules. Plusieurs malfaiteurs, dont l'âge ne dépasse souvent pas les 22 ans, ont été présentés au parquet durant le mois de Ramadan dernier, pour constitution d'une bande de malfaiteurs, coups et blessures volontaires accompagnés de vols. Selon le commissaire de la Bmpj de Blida, « on fait de notre mieux pour combattre ces fléaux. D'ailleurs, on a assisté à une baisse sensible des affaires liées à la drogue, la criminalité et le vol durant la période du Ramadan de cette année, comparativement à la même période des années précédentes, et ce, grâce notamment au déploiement de nos différentes équipes et l'intensification de notre présence à travers tous les coins chauds de la ville des Roses », dira-t-il avec un air rassurant. Enfin et quoi qu'il en soit, la criminalité, le vol et l'insécurité ne pourront jamais être éradiqués à 100% si les problèmes des jeunes relatifs notamment à la déperdition scolaire, au chômage ne sont pas pris en charge par les pouvoirs publics.