Douze syndicats appellent à une grève nationale à la date du 10 avril prochain, accompagnée d'une marche au niveau de la capitale, laquelle s'ébranlera à 10 heures du matin à partir de la place du 1er-Mai. La Confédération regroupant différents syndicats algériens de tous secteurs confondus, a clairement affiché son refus de traiter avec le nouveau gouvernement. Pour marquer son rejet des décisions survenues ces derniers jours, quelque 12 syndicats appellent à une grève nationale à la date du 10 avril prochain, accompagnée d'une marche au niveau de la capitale, laquelle s'ébranlera à 10 heures du matin à partir de la place du 1er-Mai. C'est ce qu'a indiqué la Confédération des syndicats algériens (CSA), dans un communiqué dont les signataires sont l'Unpef- le Cnapeste- le Snapest- le Snpsp- le Snte- le Snap- le Cnii-le Sntfp- le Satef- le Cela- le Snvfap ainsi que le Cnes. Ces entités syndicales ont avancé dans le même document les raisons qui font qu'actuellement, elles ne veulent pas reconnaître ces nouvelles figures du gouvernement. Elles énumèrent dans ce sens, leur «rejet des dernières décisions portées dans la lettre du président de la République le 14 mars dernier et tout ce qui en découlera». De ce fait «nous refusons la nouvelle Constitution du gouvernement et refusons par conséquent de traiter avec ses membres». Aussi, les représentants syndicaux ont tenu à démontrer leur refus de «toute ingérence étrangère d'où qu'elle vienne dans le but de gérer des affaires internes du pays». Dans le sillage de la contestation populaire, la Confédération des syndicats algériens appelle à poursuivre les manifestations pacifiques et au maintien des revendications du peuple afin d'édifier «une nouvelle Algérie avec de nouveaux visages, représentatifs des désirs des citoyens pour assurer la période transitoire». Les syndicats autonomes ont par ailleurs, conclu que désormais leur activité se fera officiellement sous le titre de Confédération des Syndicats algériens (CSA). Elle appelle à la fin du même communiqué, à tous les travailleurs relevant de tous les secteurs d'activité, de se mobiliser en masse, le 10 avril prochain, dans le but «d'appuyer le mouvement populaire». Ce débrayage a été décidé par les syndicats autonomes cités plus haut, à l'issue d'une réunion organisée par ces mêmes organisations, lundi dernier à Alger. Et dont le but précis était de faire un bilan de la situation que vit le pays, et d'en dégager les conclusions. Il est par ailleurs utile de rappeler que les syndicats autonomes ont depuis le début de la contestation, à savoir le 22 février 2019, invité les fonctionnaires à se rallier au peuple et ont de ce fait très vite rejoint le mouvement. Ces derniers ont d'ailleurs été invités au dialogue par le Premier ministre Noureddine Bedoui juste après sa nomination, invitation qui a été déclinée à l'unanimité par ces mêmes organisations.