A l'occasion de ces fêtes célébrées à travers toute la planète, Ben Laden risque de frapper. Alors que le Congrès a refusé samedi, le renouvellement du projet de loi pour la reconduction de Patriot-Act, le président G.W Bush ravive la menace des attentats terroristes qui guette les Américains particulièrement à l'occasion des fêtes de fin d‘année, Noël et le réveillon. Les réseaux terroristes affiliés à Al Qaîda risquent de profiter du relâchement sécuritaire qui serait induit par la non-reconduction de Patriot Act et commettre des attentats sanglants à l'occasion de ces fêtes célébrées en liesse à travers toute la planète. «Les terroristes veulent encore attaquer l'Amérique et infliger plus de destructions encore que le 11 septembre 2001» a averti le président américain. Cette menace justifie selon lui, l'octroi de moyens accrus aux forces de l'ordre. Les élus qui ont bloqué le texte «doivent comprendre que le Patriot Act expire dans 15 jours, mais la menace terroriste contre l'Amérique ne va pas expirer à cette même échéance», a déclaré Bush. La décision de bloquer ce texte «est irresponsable et met en danger la vie de nos concitoyens», a-t-il insisté. Instauré en octobre 2001, le Patriot Acte a pour objectif «d'unir et de renforcer l'Amérique en fournissant aux services de sécurité les outils appropriés pour déceler et contrer le terrorisme». Au 31 décembre, 16 mesures de ce projet viennent à expiration. Le texte refusé par le Congrès visait justement à pérenniser 14 des 16 mesures du Patriot Act. L'opposition à ce texte a été incitée par la révélation, dans le quotidien New York Times, que le président Bush a permis en 2002 l'écoute - sans mandat de la justice - des conversations téléphoniques de milliers d'Américains. Bush a tenté de refouler toutes les inquiétudes sur les moyens utilisés pour la guerre contre le terrorisme en mettant en avant l'impératif de la sécurité nationale. Bush a en effet reconnu avoir autorisé à plus de 30 reprises la mise sur écoutes de personnes soupçonnées de liens avec des terroristes, assurant que c'était à la fois légal et indispensable. Il a souligné que ces procédures d'écoutes, «essentielles pour la sécurité de notre pays», sont «réexaminées tous les 45 jours environ (...) et ont aidé à détecter et empêcher de possibles attentats aux Etats-Unis et à l'étranger». C'est un programme d'écoutes «hautement secret», qu'il a autorisé «dans les semaines ayant suivi le 11 septembre», et qu'il réautorisera «aussi longtemps que les Etats-Unis continueront à être menacés par Al-Qaîda et d'autres groupes affiliés». Ces méthodes de la «guerre contre le terrorisme» qui sèment le trouble, suscitent une violente opposition souvent justifiée par les dérapages reconnus du FBI. Dans son chapitre sur les «écoutes nomades» Patriot Act, donne une large marge de manoeuvre au FBI qui peut obtenir l'autorisation d'une cour fédérale secrète pour écouter toute ligne téléphonique ou surveiller tout accès à l'Internet qui pourrait être utilisé par un suspect de terrorisme. Mais, la sûreté fédérale américaine a reconnu qu'il lui arrive de se tromper de numéro lors d'interceptions de conversations téléphoniques de suspects de terrorisme. Si le FBI a reconnu des erreurs sur certaines écoutes, sans préciser s'il s'agissait spécifiquement d'écoutes «nomades», en revanche, l'agence fédérale est incapable de préciser si les personnes écoutées par erreur étaient averties ou si les écoutes étaient effacées des archives du FBI. La NSA, la plus secrète des agences du renseignement américain, est chargée du renseignement électronique, via le décryptage de signaux électromagnétiques, les écoutes téléphoniques et la lecture de courriels. Ses 21.000 agents s'appuient sur une myriade de satellites.