Certains apportent leur soutien aux opérations de poursuite judiciaire tandis que d'autres dénoncent leur caractère sélectif. Des partis politiques ont réagi hier au discours prononcé mardi dernier par le vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah et aux poursuites judiciaires concernant les affaires de corruption et de dilapidation des deniers publics. Talaie El-Hourriyet adhère Le parti de Ali Benflis adhère aux actions menées par la justice dans le cadre des affaires dites de corruption initiées par le chef d'état-major Ahmed Gaïd Salah. «La justice est en train de briser les murs de l'immunité et de l'impunité derrière lesquelles la grande criminalité économique et financière s'est trop longtemps abritée», estime, dans un communiqué, le parti. Cette démarche salutaire doit s'entourer de précautions nombreuses et indispensables. Elle doit, avant tout, se dérouler dans le calme, dans la sérénité et dans le souci de rassurer plutôt que d'inquiéter et d'alarmer. Elle doit, ensuite, éviter de nourrir la véritable guerre psychologique qui commence à l'entourer à travers les questionnements sur ses arrière-pensées et ses véritables buts. Elle doit, enfin, convaincre que la moralisation de l'espace politique et économique est l'indispensable complément de l'oeuvre refondatrice de l'Etat de droit», peut-on lire sur ce document. Le MSP met en garde Il apporte son soutien à «la campagne de lutte contre la corruption initiée par le chef d'état-major», notamment les poursuites lancées contre les grosses fortunes, nouvelles et anciennes. Toutefois, souligne-t-on «la lutte contre la corruption ne doit pas être conjoncturelle. Il faut garantir la continuité et l'efficacité à travers la mise sur pied d'institutions souveraines et légitimes». «Le mouvement exprime ses appréhensions quant aux conséquences néfastes qui pourront découler de la persistance de l'entêtement à imposer la politique du fait accompli aux revendications claires et simples du mouvement populaire», est-il indiqué. Le FFS critique «Apparemment, rien ne semble pouvoir arrêter son avidité à tout contrôler et à tout décider comme étant, le seul et unique maître à bord, narguant d'un revers de la main, les interpellations venant de l'opposition et aussi les exigences populaires qui aspirent à un changement radical du régime», a estimé le FFS dans un communiqué signé par son premier secrétaire Hakim Belahcel. Le vieux parti d'opposition appelle aussi l'état-major de l'armée à se retirer des affaires politiques. Il a critiqué également «les actions menées par la justice dans le cadre des affaires dites de corruption». Il «considère que l'appareil judiciaire doit être délivré des injonctions supérieures et épargné des luttes et des représailles claniques». L'ex-président du RCD dénonce Saïd Sadi estime, dans une nouvelle contribution publiée mardi dernier sur sa page Facebook que «l'Algérie est actuellement livrée à une nouvelle guerre entre deux clans du pouvoir avec comme objectif de détourner la révolution pacifique des Algériens». «Au premier, on prête des dossiers qu'il détiendrait sur son adversaire. Il tente également d'infiltrer le mouvement citoyen par des slogans tendancieux et des opérations de déstabilisation-récupération. Le second, pour sa part, n'hésite pas à instrumentaliser les démembrements de l'Etat pour renforcer ses positions. La justice étant missionnée dans des opérations dignes des pires années de plomb», poursuit Said Sadi qui s'inquiète des conséquences d'une «régression». Ces affrontements chaotiques mettent en péril la nation que la jeunesse, suivie par le peuple unanime, a ressuscitée dans la rue avec une dignité et un patriotisme exemplaires», affirme-t-il. «Cette résurrection nationale inespérée est aujourd'hui menacée par des ambitions de personnes irresponsables dont les intérêts sont aux antipodes des attentes des Algériens. «C'est ainsi qu'une vaste opération de provocation est mise en place en Kabylie.