Turbo. S'il est de tradition que le mois de Ramadhan soit marqué par un ralentissement de l'économie productive, celui que nous entamons cette année promet une intense activité politique et judiciaire. Le court délai qui nous sépare de l'élection présidentielle, n'autorise aucune pause. Bien au contraire et compte tenu des réticences des uns, du délabrement des formations politiques et du mouvement populaire qui promet de maintenir la cadence, il faudra beaucoup d'énergie et d'initiatives pour éviter de perdre le peu de temps qui reste. Parallèlement, les principaux acteurs de l'échéance présidentielle, à savoir les formations politiques, passeront ce mois à se refaire une santé. A l'instar du principal parti du pays, le FLN qui vient juste d'élire son nouveau SG. Il lui faudra maintenant retrouver sa «force de frappe» en remettant en ordre de bataille ses «troupes». Idem pour le RND, la deuxième force politique, qui devra faire cesser le chahut de ses «redresseurs» et créer les conditions à même de resserrer les rangs de ses militants. De son côté, l'Ugta, principal syndicat, passera le mois sacré à préparer son 13ème congrès prévu les 21 et 22 juin prochain. Un congrès qui verra émerger une nouvelle direction. D'autres formations, moins importantes, mais non négligeables, devront opérer quelques «réglages» pour colmater quelques failles qui commencent à apparaître. Tous ces instruments nécessaires à une activité politique normale devront être opérationnels le plus tôt possible pour accompagner leur candidat du 4 juillet prochain. Il est clair que même si, pour l'heure, le FLN et le RND notamment, n'ont pas de candidat, leur participation effective à un tel rendez-vous est incontournable. Donc pas de répit de ce côté-là. Pour la justice non plus. Le nombre inhabituel de dossiers ouverts, notamment dans la lutte contre la corruption, auquel il faut ajouter ceux qui relèvent de la justice militaire, nécessite de longues et minutieuses instructions qui sont autant de préalables indispensables à la tenue des procès. Le dossier de la cocaïne et la réouverture de celui de l'affaire Khalifa comme annoncé, donnent encore plus de consistance au travail qui attend la justice en ce mois de Ramadhan. Ceci dit, on ne sait pas trop si les veillées de ce mois se passeront à la «promenade des Sablettes» ou sur les marches de la Grande Poste. Oubliée la table du F'tour? Pas du tout. La spéculation s'en occupe déjà!