Commentant le dernier discours du chef de l'Etat Abdelkader Bensalah, le premier secrétaire du FFS, Hakim Belahcel, a relevé dans un communiqué «la volonté et l'entêtement des décideurs à aller vers une élection présidentielle», à travers laquelle ces mêmes décideurs «souhaitent sceller définitivement le destin de notre patrie et la livrer ainsi à un autre processus d'asservissement et de totalitarisme», estimant que cette échéance électorale ne «mobilisera que ses promoteurs et sa clientèle». Pour le FFS, les décideurs au lieu de répondre au sursaut historique de la dignité du peuple algérien, «sont radicalement résolus à exécuter et à imposer leur propre feuille de route». Dans son communiqué, le plus vieux parti d'opposition constate également que «le pouvoir militaire actuel préfère multiplier et diversifier ses opérations judiciaires spectaculaires que de s'intéresser aux revendications pacifiques démocratiques et légitimes des millions d'Algériennes et d'Algériens», n'y voyant de ce fait à travers ces poursuites judiciaires qu'une guerre «féroce opposant plusieurs castes du système politique algérien». Dans son document, le FFS affirme qu'un vrai dialogue «ne peut pas et ne doit pas se faire avec ou à travers des personnages radicalement désavoués par la majorité du peuple algérien». «Le FFS estime aussi, qu'un vrai débat ne peut pas trouver une viabilité ou une quelconque crédibilité dans un environnement parasité par les influences néfastes des institutions illégitimes et impopulaires», ajoute Hakim Belahcel. Par ailleurs, il fait remarquer «qu'on ne peut pas prétendre vouloir répondre favorablement aux revendications des Algériennes et des Algériens, au moment, où l'on déploie un dispositif sécuritaire impressionnant afin de réprimer les marches pacifiques». Pour le premier secrétaire du FFS, seule l'amorce d'un véritable processus démocratique de transition est à même de réunir les conditions d'un vrai consensus national.