La rencontre se voulait comme réunion de travail Cette démarche qui est rejetée par la majorité des Algériens risque de créer une situation d'impasse institutionnelle qui mènera vers une crise politique grave. Le président intérimaire, Abdelkader Bensalah a reçu le Premier ministre Noureddine Bedoui au siège de la présidence de la République. La rencontre s'est déroulée la veille du douzième vendredi du mouvement populaire du 22 février qui exige le départ du régime et de ses symboles. Parmi les symboles, le nom de Bensalah et Bedoui sont cités dans chaque marche massive de la majorité du peuple. La rencontre se voulait comme réunion de travail et de suivi de l'action du gouvernement qui coïncide avec le mois du Ramadhan et ce que cela nécessite comme moyens que l'Etat doit déployer dans le domaine de l'approvisionnement alimentaire et aussi le contrôle des prix durant ce mois où les commerçants font leur loi en recourant à des augmentations faramineuses dans les prix des produits de première nécessité. Dans ce sens, le communiqué de la présidence de la République à souligné que «le Premier ministre Noureddine Bedoui a présenté un exposé exhaustif sur les principales mesures prises par le gouvernement conformément aux orientations du chef de l'Etat, particulièrement en ce qui concerne la disponibilité des produits alimentaires de large consommation durant tout le mois de Ramadhan et la redynamisation du mécanisme des marchés de proximité», a précisé le communiqué de la présidence de la République. Mais la rencontre était aussi l'occasion pour aborder le volet politique qui a trait à l'élection présidentielle du 4 juillet. Dans ce registre, Bedoui a étalé «un exposé exhaustif sur le déroulement des préparatifs de la prochaine élection présidentielle, à savoir la révision exceptionnelle des listes électorales, la poursuite du retrait des formulaires de candidature ainsi que les dispositions liées aux aspects matériels mises en place par le gouvernement». on ne sait pas si cette décision relevant des préparatifs dans le cadre de la présidentielle du 4 juillet émane réellement de ses deux institutions pestiférées et décriées par le peuple ou de l'institution militaire qui a apporté des clarifications autour de ce «choix», à savoir le maintien du rendez-vous de la présidentielle.