Les étudiants ont descendu en flammes l'actuel pouvoir, le traitant de tous les noms d'oiseaux. «Nous marcherons jusqu'au changement», «Chaque jour est une marche. Nous jurons que nous n'avons pas peur», «résistons, résistons, ce régime nous le refusons», «nos martyrs reposez-vous, nous poursuivrons le combat», «union-union jusqu'à la mise à plat de la corruption» Tels ont été les principaux slogans scandés par plusieurs dizaines d'étudiants sortis, hier, dans la rue pour manifester leur colère vis-à-vis de la situation politique qui prévaut au titre de l'actualité nationale, et réitérer leur rejet de toutes les propositions formulées par le pouvoir en place. Tel que prévu, les marcheurs ont commencé à se rassembler dès 10h dans la somptueuse place du 1er-Novembre, ex-place d'Armes. Ils sont venus des universités des quatre coins de la ville comme Es Sénia, Igcmo, Igmo, Usto, bloc universitaire de Belgaïd, de l'Usto. La procession s'est mise en branle sillonnant les artères principales de la ville dès que la foule a grossi. Dans le sillage des slogans hostiles au pouvoir qu'ils ont scandés, les étudiants-marcheurs ont descendu en flammes les tenants du pouvoir les traitant de tous les noms d'oiseaux les qualifiant «d'inaptes quant à gérer la crise politique qui marque l'Algérie» en résumant une telle réflexion dans le slogan dans lequel ils ont souligné que «votre programme n'est pas le nôtre». Au passage, ils n'ont pas omis de s'en prendre aux «mains étrangères» en désignant le président de la France, Emmanuel Macron. Lui aussi n'a pas échappé aux foudres des marcheurs en lui lançant des fléchettes acerbes. «Macron retient tes chiens chez toi, l'Algérie est libre et indépendante», «c'est à nous que revient le droit d'élire notre président», ont scandé ces étudiants qui n'ont point affiché un quelconque désir de lâcher du lest en maintenant la position de l'université, refusant tout compromis et concession quant à l'avenir du mouvement populaire déclenché le 22 février dernier. «Nous ne pouvons pas être indifférents vis-à-vis de la situation politique qui marque la scène nationale», dira un étudiant ajoutant que «l'avenir de ce mouvement est tributaire de notre résistance, d'où notre déploiement dans la rue en résistant, en marchant chaque vendredi». Pour les étudiants marcheurs, le ton n'est pas à fléchir ni encore moins à se relâcher. «Nous sommes aux derniers 100 mètres avant d'atteindre l'objectif recherché. Notre devoir est d'accentuer et de multiplier les marches pour faire tomber ce régime et mettre en place un nouveau régime consacrant les libertés lambda.»