La journée d'hier a été celle de la «colère» pour les travailleurs affiliés à la Centrale syndicale. Afin d'exiger le «départ du patron de la Centrale syndicale et ses acolytes» et en soutien à leur secrétaire général de l'Union de wilaya, Aziz Hamlaoui suspendu de ses activités syndicales depuis le 9 avril dernier, des centaines de travailleurs affiliés à l'Ugta ont battu le pavé de l'axe principal qui sépare l'esplanade de la Maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa et le siège de la direction de l'éducation. Parallèlement, un mot d'ordre de grève a paralysé de nombreuses institutions publiques financières et économiques. Exception faite des travailleurs de la SDE, qui vivent depuis quelques semaines au rythme d'une grève cyclique chaque mercredi pour dénoncer, justement les représentants syndicaux Ugta de l'entreprise et le secteur de l'Education nationale, resté en marge de ce mouvement, le reste des secteurs, notamment économiques et financiers, dont la poste, quelques banques et les entreprises économiques publiques, ont été perturbés par cette grève d'une journée à laquelle ont appelé les cadres syndicaux Ugta dans une déclaration portant le sceau de l'UW/ Ugta, dont l'ex-SG, Aziz Hamlaoui, relevé de ses fonctions, était le principal animateur du rassemblement devant le siège de la direction de l'éducation. Un siège qu'il a visité trois jours auparavant à l'invitation du directeur de l'institution qui lui remettait la suspension de son détachement, l'invitant par conséquent à reprendre le chemin de l'école pour reprendre du service. La crise de l'Ugta déborde donc de nouveau dans la rue. Et le feuilleton de la colère risque de prendre de l'ampleur dans les prochains jours, comme l'a averti l'ex- secrétaire général de l'UW, qui menace de «saborder» le congrès extraordinaire de la Centrale syndicale prévu le mois prochain. Hamlaoui avertira contre toutes tentatives ou velléités de céder aux manoeuvres de la Centrale syndicale, qui, à en croire ses propos», chercherait à trouver des représentants au moyen d'octroi de détachements de leurs postes de travail en contrepartie de la restructuration de l'Union de wilaya. L'orateur a parlé de trois personnes, sans les citer. Dans la foulée de son intervention, l'ex-SG de l'Ugta de Béjaïa dénoncera la directeur du CHU de Béjaïa, qui refuse de reconnaître une section syndicale Ugta, dont le mandat était arrivé à terme sans la tenue d'une AG de renouvellement. Un autre bras de fer de plus avec l'Ugta de Béjaïa, qui a eu dans la passé à laisser des plumes au profit des syndicats autonomes au niveau de nombreuses institutions publiques, notamment administratives. Hamlaoui qualifiera les responsables de la Centrale syndicale de «mercenaires engagés dans des suspensions et des menaces proférées en violation des textes», avant de dénoncer «les agressions à l'endroit de Baroudi Souad, SG de l'Union de la wilaya de Tlemcen, les retraits de détachement et suspensions des syndicalistes».