Cette nouvelle met un terme à une situation qui a tenu en haleine l'ensemble de la collectivité nationale. Le président de la République sera de retour à Alger samedi prochain. C'est ce qu'a annoncé hier l'APS, citant une source officielle. Le chef de l'Etat procèdera le même jour, c'est-à-dire le 31 décembre, à la signature de la loi de finances pour l'exercice 2006 au siège de la présidence de la République, comme de tradition, a assuré la même source. Cette nouvelle met donc un terme à une situation qui a tenu en haleine l'ensemble de la collectivité nationale, suscitant par là même les plus folles rumeurs véhiculées par la presse française. Hospitalisé le 26 novembre dernier à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, le chef de l'Etat a été opéré pour un ulcère hémorragique le jour même. Les Algériens ont reçu l'information brute dans un communiqué laconique de la présidence de la République qui indiquait que le chef de l'Etat avait subi «un contrôle médical au niveau de l'hôpital d'Aïn Naâdja à Alger». Précédant les interprétations que l'on pouvait faire de cette hospitalisation en urgence, les ser-vices de la présidence de la République ont tenu à préciser que «les médecins de l'hôpital d'Aïn Naâdja qui ont examiné le chef de l'Etat indiquent que la situation clinique du président de la République n'est pas source d'inquiétude». Cette précaution n'aura pas suffi à empêcher la rumeur qui s'est propagée comme une traînée de poudre, d'abord en France, puis en Algérie où l'on donnait le chef de l'Etat dans un état de santé critique. La rumeur faisant son chemin, les propos rassurants des officiels n'ont pas réussi à rassurer les Algériens qui ont montré une certaine inquiétude quant à la santé du président. L'absence d'images et le matraquage des médias français ont fait le reste. L'épisode de «la visite surprise» de cheb Mami au Val-de-Grâce a quelque peu fait baisser la tension, du fait que le chanteur a constitué le premier «témoin oculaire» qui a confirmé les déclarations du chef du gouvernement et autres ministres de la République. Le 17 décembre dernier, le chef de l'Etat a fait une apparition au journal télévisé de 20 heures où il a donné une nette impression de sérénité. Il a même fait quelques pas dans le salon en compagnie du professeur Messaoud Zitouni. Le geste du président et les paroles prononcées ont fini par tranquilliser totalement l'opinion nationale qui était en attente «d'image et de son» pour être rassurée sur l'état de santé réel de Bouteflika. Bien que la pression ait considérablement baissé après cette sortie médiatique, les pouvoirs publics sont revenus à une communication quelque peu approximative quant au retour du président de la République à Alger. L'opinion publique a, en effet, été destinataire de déclarations du ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem qui a annoncé l'arrivée prochaine du chef de l'Etat, sans pour autant donner de précisions quant à la date de ce retour. Belkhadem a été précédé par le ministre des Finances, Mourad Medelci, qui a formellement confirmé que le président signera la loi de finances dans les temps. L'annonce faite hier, confirme donc, les propos des officiels et rassure définitivement l'opinion nationale sur la pérennité.