Interrogé par l'Expression sur le vote du groupe parlementaire FLN qui a rejeté l'article 7 de l' avant-projet de loi contre la corruption, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, affirme: «Notre parti, le FLN, est contre la corruption, sous tous ses aspects, il est pour l'application stricte et rigoureuse comme il est aussi pour le respect absolu de la loi.» Soumis à l'examen de l' Assemblée nationale populaire, le 3 janvier dernier, cet avant-projet de loi avait, on s'en souvient, défrayé la chronique, les députés du FLN et ceux du MSP ayant récusé l'article 7, une disposition relative à l'obligation de déclaration du patrimoine des élus, avant et au lendemain de leur mandat électif. Le rejet de ce seul article, sur les 73 que contient le texte, avait été interprété par beaucoup comme une volte-face, voire une rétractation du FLN et du MSP à l'égard de la loi contre le phénomène de la corruption et de ses formes concrètes à tous les niveaux de la société. Le parti du FLN, a estimé Abdelaziz Belkhadem, «soutient résolument le programme du président de la République, dans tous ses aspects et, notamment, en ce qui concerne la moralisation de la vie politique et économique du pays. Il est donc, tout naturellement, contre la corruption, sous toutes ses formes et dans toute sa latitude. Il n'y a, à mon sens, aucune contradiction, pour la bonne et simple raison que ce même article existe, déjà, dans l'ordonnance 97/04 et son contenu est identique à la disposition parue dans le Journal officiel de l'article 17 de l'ordonnance 97-04 qui traite, en effet, de la déclaration de patrimoine à laquelle le FLN n'est nullement opposé, bien au contraire. Le FLN, par contre, a estimé que le retrait de l'immunité parlementaire, évoqué par l'article 7 de l'avant-projet, doit être régi par une loi organique et c'est pour cette raison qu'il l' a rejeté. Pour le reste, je le répète, nous sommes contre la corruption sous toutes ses formes et à quelque niveau que ce soit et nous attendons des institutions compétentes qu'elles appliquent les sanctions prévues par la loi à l'encontre de tous ceux qui ne respectent pas, ou ne veulent pas respecter, ses dispositions» a conclu le secrétaire général du FLN.