L'Organisation des Nations unies doit assumer son rôle et honorer ses engagements à l'égard de la question du Sahara occidental, dans le respect du droit du peuple sahraoui à la liberté, ont souligné des dirigeants et des hauts responsables à l'occasion des travaux de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. La question sahraouie a bénéficié d'un large soutien lors des travaux de l'Assemblée générale onusienne, à travers les interventions des dirigeants et ministres et plusieurs pays qui se sont succédé à la tribune mais aussi dans le cadre des rencontres bilatérales avec le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, et la délégation l'accompagnant. Dans son discours à la tribune de l'Assemblée générale, la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la coopération, Naledi Pandor, a exhorté l'ONU à honorer ses engagements à l'égard de la question du Sahara occidental et des intérêts de son peuple, insistant sur le droit du peuple sahraoui à la liberté et à l'exercice de son droit à l'autodétermination, conformément aux principes de la légalité internationale et des résolutions pertinentes de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité. La chef de la diplomatie sud-africaine a, en outre, affirmé que son pays était pleinement disposé à œuvrer de concert avec tous les états membres au renforcement des objectifs des Nations unies en faveur de la paix, de la sécurité, du développement et des droits de l'homme en Afrique. Dans son discours, le Premier ministre de l'Ouganda, Ruhakana Rugunda, a, quant à lui, mis en avant le soutien de son pays au droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination, soulignant la nécessité pour la communauté internationale de tenir compte des revendications légitimes des Sahraouis en vue de parvenir à une solution définitive à la question du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique. M. Ruhakana Rugunda a affirmé que le président ougandais continuera à soutenir les efforts des peuples colonisés, dont le peuple sahraoui, pour qu'ils puissent exercer leur droit à l'autodétermination, ajoutant que la décolonisation au Sahara occidental passe impérativement par le respect des principes de la Charte des Nations unies. De son côté, le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez Parrilla, a réaffirmé la solidarité constante de son pays avec le peuple du Sahara occidental et sa lutte légitime pour arracher son droit à la liberté et à l'indépendance. Le chef de la diplomatie cubaine a affirmé le soutien de son pays aux efforts de l'ONU visant à trouver une solution à la question du Sahara occidental qui puisse permettre au peuple sahraoui d'exercer le droit à l'autodétermination, tel que stipulé dans ses résolutions et la charte mondiale des droits de l'homme. Le MAE islandais Gudlaugur Thor Thordarson a souligné que son pays était profondément préoccupé par les conflits, particulièrement au Sahara occidental, en Libye et en Palestine, assurant que son pays soutient les efforts de l'Onu. Cette année, près de 150 chefs d'état et de gouvernement prennent part aux travaux de la 74e session ordinaire de l'assemblée générale de l'ONU. Plusieurs pays participants, dont l'Algérie, ont exprimé leur soutien pour trouver une solution à la question du Sahara occidental qui garantisse au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination. L'Algérie a exprimé, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, le souhait de voir «l'esprit de dialogue régner entre les frères dans le Royaume du Maroc et le Front Polisario dans le but de parvenir à une solution définitive, garantissant au peuple sahraoui son droit légitime à l'autodétermination, conformément aux principes de la Charte des Nations unies et aux résolutions de l'AG et du Conseil de sécurité pertinentes». La Russie, le Lesotho, la Jamaïque ainsi que l'Islande figurent parmi les pays ayant exprimé leur soutien en faveur d'une solution à la question sahraouie qui puisse garantir au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination. Lors de la 74e session ordinaire de l'AG de l'ONU qui se tient du 24 septembre au 5 octobre prochain, plus de 193 pays débattent d'une série de questions et de conflits, à l'instar du Sahara occidental, du Yémen, de la Libye et de la Syrie, outre la question du changement climatique, la crise du Golfe et les opérations de maintien de la paix en Afrique. Au terme du débat général, les six commissions entameront l'examen des échanges durant l'actuelle session. Dans ce cadre, la quatrième commission chargée des questions politiques et de la décolonisation abordera la question du Sahara occidental, dans le cadre de l'application de la déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples colonisés.