Les sorties du candidat à l'élection présidentielle, Abdelkader Bengrina, font découvrir un personnage qui colle bien avec l'image d'un pitre qui fait dans l'illustration caricaturale jusqu'à en faire dans des loufoqueries. C'est cela Bengrina, il est déjà président de la République, quelle est cette force thaumaturgique qui permet à Bengrina d'être sûr de devenir le premier magistrat du pays ? La réponse se trouve selon toute vraisemblance dans ses propres élucubrations cérébrales !! Abdelkader Bengrina pour ceux qui ne le connaissent pas, est un transfuge du MSP, c'est-à-dire un fervent islamiste pur et dur de la trempe de son mentor, à savoir cheikh Nahnah, le reste est connu. Bengrina reprend la sémantique et le lexique propre et cher au corpus des islamistes qui focalisent leur discours sur des aspects qui revêtent un caractère relevant de la surenchère et du populisme primaire, pour ne pas dire perfide. La question de la femme et sa condition a été de tout temps le moyen et l'instrument discursif de la mouvance islamiste visant à se montrer plus magnanime et plus intéressée à sa cause et sa situation. C'est le paradoxe et l'ineptie du discours des islamistes et leur paradigme anachronique, la condition de la femme est soumise à un statut des plus réactionnaires et rétrogrades, mais Bengrina veut plaire à la gent féminine en la rendant éberluée avec sa proposition relevant de la fumisterie, à savoir de décréter 6 mois de congé relatif à la maternité. Tout ça pour amener les femmes à voter pour lui. Une autre loufoquerie des plus sidérantes, c'est la question du célibat des femmes et ses statistiques qui frisent l'invraisemblable, à savoir le chiffre mirobolant et mirifique de 11 millions de femmes célibataires .Un chiffre qui donne le tournis !! L'autre sortie sarcastique et « fracassante » de Abdelkader Bengrina qui postule à la magistrature suprême, c'est sa déclaration allant jusqu'à accuser les quatre candidats de lui voler ses « idées » et ses propositions. La frénésie de Bengrina dépasse toutes les bornes, la campagne électorale n'a pas encore commencé, il crie déjà au sabotage de son programme et au vol de ses idées. Nous allons assister vraiment à des situations hilarantes lors de la campagne électorale avec Bengrina qui voit des larcins et des voleurs partout. Les acrobaties du président du mouvement El-Binaa, Bengrina en l'occurrence, montrent on ne peut mieux que les islamistes sont des sous-fifres de la politique, ils essayent de jouer les trouble-fêtes en se cachant derrière le sacré comme un étendard au service de leur appétit frénétique du pouvoir . Ce candidat à la présidentielle du 12 décembre prochain se propose comme l'homme de la rupture avec le système en place, mais il fait semblant d'oublier que lui-même était dans le système qu'il est en train de pestiférer aujourd'hui. Cet ex-ministre du Tourisme veut faire croire aux citoyens crédules que sa candidature s'inscrit en porte-à-faux par rapport aux pratiques politiques qui ont mené le pays à la ruine économique, politique et sociale. Le déni a toujours été le propre de la mouvance islamiste que ce soit celle qui se dit modérée ou l'autre qui prône l'approche radicale. Bengrina veut passer pour quelqu'un qui a insufflé le Mouvement populaire et l'élan citoyen. Il est allé jusqu'à dire que son parti était aux premiers rangs du «Hirak» depuis le 22 février. Peut-être qu'il croyait que les citoyens ne pouvaient pas faire la nuance entre le mouvement El-Binaa et le MSP, un parti islamiste du défunt Nahnah qui a participé dans tous les gouvernements du système avant la venue de Bouteflika et lors de son règne ; c'est dans l'optique de la coalition présidentielle créée pour maintenir les équilibres politiques au sein du pouvoir que le peuple algérien commençait à connaître les figures des islamistes qui ont accepté d'être ministrables et gérer des portefeuilles ministériels, comme c'est le cas pour Bengrina et son acolyte Amar Ghoul qui croupit dans la prison d'El Harrach et autres Bouguerra Soltani. Le discours vieillot et anachronique des islamistes les pousse à s'aventurer dans des solutions «prêt-à-porter» dans la perspective d'avoir toujours une présence au sein de la scène politique.