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Sharon pousse au drame
PALESTINE
Publié dans L'Expression le 09 - 01 - 2002

Zinni est reparti les mains vides sans être parvenu, un tant soit peu, à clarifier la donne sécuritaire.
Le médiateur américain, le général à la retraite Anthony Zinni, est rentré lundi à Washington sans avoir réussi à donner l'impulsion attendue aux pourparlers israélo-palestiniens dans le sillage du calme relatif observé dans les territoires occupés. L'échec de l'émissaire américain à faire intégrer les recommandations de la commission Mitchell, pour la cessation des violences, et le plan Tenet d'application du cessez-le-feu, est dû largement aux manoeuvres et manipulations de la situation politique et sécuritaire par le chef du gouvernement israélien. Avec en forme d'apothéose, l'affaire providentielle de l'arraisonnement en mer Rouge, d'un cargo chargé d'armes «destinées», selon le Premier ministre israélien, à l'Autorité palestinienne. Accusation «appuyée» par des aveux télévisés, bien à propos du «capitaine» du bateau, lequel enfonce des responsables de l'Autorité palestinienne, commanditaires, selon lui, du chargement d'armes saisies sur le «Karine A.» Cette affaire, à laquelle seuls les Israéliens croient, ne pouvait mieux tomber pour torpiller les efforts de l'émissaire américain d'arriver à consolider le calme et à trouver un accord pour un cessez-le-feu opportun à la reprise du processus de négociation. Ce qui, à l'évidence, n'est pas le projet du chef du gouvernement israélien qui s'est totalement investi à discréditer le président palestinien et à délégitimer l'Autorité autonome. En vérité Sharon avait tout essayé pour rendre sans effet tout ce qui a été réalisé entre les Israéliens et les Palestiniens durant ces dernières années marquées par les accords d'Oslo et l'accession à l'autonomie de Ghaza et de certaines villes de Cisjordanie. C'est tout ce processus que Sharon, par ses provocations et son irrédentisme, avait déstructuré à défaut de détruire, donnant pratiquement le coup d'envoi à la seconde Intifadha palestinienne.
Ainsi, quinze mois déjà que l'Intifadha palestinienne avait été enclenchée, suite à le profanation le 28 septembre 2000 par le leader du Likoud, Ariel Sharon, de l'Esplanade des Mosquées à El-Qods occupée. Durant toute cette période les Palestiniens ont été bien seuls luttant, à armes inégales, contre une armée professionnelle: l'armée israélienne. Contre les hélicoptères de combat Apache et Cobra, les bombardiers F15 et F16, les chars d'assaut israéliens, les résistants palestiniens n'avaient que les pierres, les mains nues et les actions kamikazes à opposer à une armada formée à la répression, et surtout considérée comme la seule puissance opérationnelle du Proche-Orient. Il est, certes, tout à fait absurde de mettre sur un pied d'égalité un Etat, Israël, doté de moyens militaires et répressifs énormes, et une résistance palestinienne qui n'a que sa foi à combattre pour défendre ses territoires spoliés et occupés par l'Etat hébreu. Cependant l'Etat hébreu tente, avec la complicité des Etats-Unis, de faire accroire à la communauté internationale que les Israéliens seraient les victimes des Palestiniens dont le tort est de résister à l'occupation et au diktat israéliens. Dès lors que la communauté internationale n'intègre pas la situation au Proche-Orient dans son contexte spécifique de combat de tout un peuple pour la reconnaissance de son droit à l'édification de son Etat indépendant, les faits demeureront biaisés et la solution lointaine. Sharon a beau jeu, du moins il pense avoir beau jeu, en insistant lourdement sur la nature terroriste, selon lui, du combat palestinien. N'est-il pas allé jusqu'à proférer, dans le sillage de la lutte internationale contre le terrorisme, cette grossièreté comme quoi Yasser Arafat assumerait avec l'Autorité palestinienne «un rôle majeur dans les réseaux du terrorisme mondial»? Une paranoïa pareille de la part du chef du gouvernement israélien indique bien jusqu'à quelles extrémités le refus des Palestiniens a pu pousser Sharon. Ce contre quoi le chef de la diplomatie israélienne, Shimon Peres, s'est inscrit en faux en relevant que ces accusations «peuvent compromettre l'alliance internationale unie contre le terrorisme» (cf. mise sur pied par les USA après les attentats anti-américains du 11 septembre). Cependant, c'est en vain que Sharon essaie, depuis quatre mois, de faire assimiler Arafat à un Ben Laden, et les résistants palestiniens aux taliban. Si la communauté internationale n'a pas suivi le boucher de Sabra et Chatila dans ses élucubrations, il n'en reste pas moins qu'elle n'a rien fait non plus pour replacer le contentieux palestinien dans son cadre réel qui est et demeure une lutte pour la libération des territoires palestiniens occupés par Israël. Un occupation qui est l'ultime violence contre un peuple spolié de ses terres, spolié de son identité, spolié de ses droits. C'est surtout cela la vérité, trop simple ou trop évidente, pour que la communauté internationale dans sa fuite en avant la prenne en compte.


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