Après les messages de félicitations qui se sont poursuivis depuis l'annonce des résultats de l'élection présidentielle, le nouveau président élu aura à relever le difficile défi de redonner à l'Algérie sa place sur le plan international, après une relative absence en raison d'une incapacité physique de l'ex-président et du déclin du rôle de notre diplomatie. Il est, ainsi, attendu, aussi bien par les exigences des Algériens que par les autres pays et les instances internationales, sur plusieurs dossiers et questions stratégiques. En effet, sur le volet de la politique étrangère du pays, Abdelmadjid Tebboune n'a cessé de rappeler, que « l'Algérie est une force régionale et un pays pivot au niveau africain, méditerranéen et arabe. Elle avait une présence et une influence dans le Mouvement des non-alignés ». Il déplore, en revanche, le fait qu'elle a, « en tant qu'Etat pivot, perdu l'aile africaine et s'est écartée des dossiers sensibles touchant à sa sécurité interne, comme celui de la Libye ». Il compte, de ce fait, rattraper le retard. A ce titre, Tebboune entend « faire entendre la voix de l'Algérie à l'étranger en ayant d'abord un pouvoir légitime fort de ses institutions démocratiquement élues ». Il déclare également « vouloir en finir avec la diplomatie de présence et les désignations tous azimuts, en insistant sur le rétablissement du climat de confiance à l'égard de nos ambassadeurs et au sein de nos représentations diplomatiques ». Aussi, dans le voisinage proche, les choses sont déjà sur les rails avec la Tunisie, puisque avant même son investiture, Tebboune a eu une communication téléphonique avec son homologue, Kaïes Saïed, suivie des félicitations des responsables et personnalités tunisiens. S'agissant du Maroc, le roi du Maroc, Mohammed VI, en adressant un message de félicitations au président élu Abdelmadjid Tebboune, a appelé à « ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux pays voisins, sur la base de la confiance mutuelle et du dialogue constructif », selon l'Agence marocaine de presse (MAP). De son côté, Tebboune a rappelé les bonnes relations liant les deux peuples, algérien et marocain. Evoquant le dossier des frontières, fermées depuis 1994, Tebboune l'a qualifié d' « extrêmement sensible et que la résolution du problème dépend de l'élimination des causes et circonstances ayant conduit à cette création ». Sans s'opposer à une éventuelle réouverture des frontières, Tebboune n'avait pas manqué d'exiger des excuses en direction des citoyens algériens. Pour ce qui est du Sud, voire, la région du Sahel, le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, a exprimé à notre nouveau président sa « constante disponibilité à œuvrer au renforcement des excellentes relations d'amitié et de coopération existant entre les deux pays ». Sur le plan régional, l'Algérie est sortie renforcée par l'appui historique de la Ligue arabe et par l'Union des Parlements de ces pays, suite à la tentative d'ingérence du Parlement européen. Dans ce contexte, le secrétaire général de la Ligue, Ahmed Aboul Gheit, a aussi présenté ses félicitations à notre président élu en lui exprimant la disponibilité de l'instance à coopérer avec l'Algérie.