A l'issue de cette réunion, le premier secrétaire du parti rendra publique la nouvelle composante de son secrétariat national. Le Conseil national du Front des forces socialistes (FFS) se réunira aujourd'hui en session extraordinaire. Cette réunion vient, en effet, après celle qui s'est tenue les 19 et 20 janvier dernier. Au cours de cette rencontre, le Conseil national avait entamé une série de débats autour de la situation actuelle du pays. C'est autour donc de la même question que tournera la séance d'aujourd'hui. Aussi, à l'issue de cette réunion, les hautes instances du plus vieux parti de l'opposition rendront publique la nouvelle composante de son secrétariat national. Il faut dire que cette réunion en session extraordinaire du Conseil national du FFS intervient dans une conjoncture assez particulière. Il y a lieu de citer tout d'abord le boycottage du renouvellement partiel du Sénat, prévu pour le 23 février 2006. Les prochaines partielles pour les quatre sièges au Conseil de la nation se disputeront en l'absence du FFS. Pour rappel, le parti d'Aït-Ahmed perçoit les sénatoriales comme «une énième partielle qui aiguise les appétits des différentes factions du sérail qui tentent des repositionnements maffieux au détriment des intérêts et des préoccupations des Algériennes et des Algériens. »Aussi, après les élections partielles du 24 novembre 2005, le Front des forces socialistes s'est plus que jamais revigoré. D'autant plus qu'il a réussi à se redorer le blason en réussissant notamment à récupérer la place qu'il avait en Kabylie. Une région qui a de tout temps été son fief. Ainsi, c'est dans cette conjoncture que le plus vieux parti de l'opposition va adopter son programme d'action pour l'année 2006. Selon des sources proches du parti du FFS, son président, Hocine Aït-Ahmed adressera un message à ses cadres. Il y sera question de la situation politique actuelle du pays. En sus et en dépit des réunions périodiques qu'organise le Conseil national de ce parti, on tergiverse toujoursquant à la date de la tenue du congrès national. Ce congrès qui, initialement devait se tenir en 2004, a été, et à plusieurs reprises, reporté. Certains observateurs voient en ces reports successifs un signe révélateur de la situation quelque peu critique dans la quelle se retrouve le parti. Ils évoquent dans ce sens quelques difficultés d'ordre organique et financier. Toutefois, le bureau national du parti écarte toutes ces rumeurs du revers de la main. En fait, le congrès national devra se tenir après les congrès régionauxet la conférence d'audit. Chose qui, jusqu'à présent, n'a pas eu lieu. Par ailleurs, le patron du MDS, Hocine Ali, avait déclaré lors d'une conférence de presse animée avant-hier au siège de son parti que des contacts ont été entrepris avec des représentants de la société civile et des partis politiques, dont le FFS, en vue de constituer un front démocratique. Selon des sources proches du FFS, il n'y a eu aucun contact avec le MDS. «Jusqu'à preuve du contraire nous n'avons rien reçu de la part du MDS nous invitant à une quelconque alliance» a indiqué notre source.