Au moins deux raisons essentielles prévalent dans l'accord d'association avec l'Union européenne : un volume d'échanges avec l'UE, le plus volumineux exercé par l'Algérie, puisqu'il représente les deux tiers de son commerce extérieur et le fait qu'il ne se limite pas seulement à la création d'une zone de libre-échange. Cette réflexion est contenue dans une préface, signée par le ministre du Commerce El Hachemi Djaâboub, du clair et volumineux Guide pratique édité par son département sur la mise en oeuvre de cet accord. A ces considérations, s'ajoutent 3 pôles d'intérêt, dont notamment un calendrier relatif à un démantèlement tarifaire progressif pour tous les produits industriels (par branche d'activité), agricoles et de pêche. Cette alliance économique a été signée après pas moins de 21 rounds de négociations il y a près de quatre ans, soit un certain 22 avril 2002 à Valence (Espagne) par le ministre des Affaires étrangères de l'époque Abdelaziz Belkhadem. La présence du président Abdelaziz Bouteflika à cette cérémonie témoigne, si besoin est, de l'importance accordée par l'Algérie à cet accord. Il a été ratifié par l'ensemble des 25 pays de l'UE concernés et entériné par l'Algérie le 27 avril 2005. Evaluant l'importance de cet accord, le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a souligné dans son écrit que c'est là «un signal fort de la volonté politique de l'Algérie pour un partenariat politique et économique basé sur la convergence des intérêts» et d'ajouter que ce Guide, document pilote, «a l'effet d'accompagner et aider les opérateurs économiques nationaux pour mettre en oeuvre cet important accord» entré en vigueur le 1er septembre 2005. L'accord sert d'approche globale qui vise surtout une mise à niveau de l'économie nationale à travers la coopération économique et financière et les flux d'investissements attendus, ajoute Djaâboub, ainsi que les dimensions politiques, sociales et culturelles nécessaires pour parvenir à un développement durable et équitable. Cet «agenda», du reste très fonctionnel, permettra une prise de décision rapide pour les chefs d'entreprise et les investisseurs potentiels, avec une visibilité pratique d'application d'année en année jusqu'en 2017, précise le ministre dans sa préface. Dans une introduction succincte, et après un historique des différentes étapes qui ont jalonné l'accord, le Guide rappelle les principes généraux qui président à l'accord d'association. Celui-ci émane de la nouvelle politique de l'UE envers les pays de la rive sud de la Méditerranée telle que définie dans la déclaration de Barcelone de novembre 1995. Dans la pratique, l'UE, qui a commencé de négocier des accords d'association avec chaque pays méditerranéen, a proposé un projet d'accord standard à chacun d'entre eux.