Il faudrait bien se dire que cela ne se fera que si la refonte du football est mise en marche. L'équipe nationale de football va disputer le 1er mars prochain un match amical à Rennes, en France, contre son homologue du Burkina Faso. Ce sera sa première sortie sur le terrain depuis le mois de juin dernier, et son ultime match des qualifications à la CAN et au Mondial 2006. Ce jour-là, dans l'anonymat total elle était allée au Gabon ramener un match nul. Un résultat qui effaçait en partie, le 3-0 encaissé face au même adversaire à Annaba. Ce match nul, bien-sûr, ne servait à rien, l'équipe algérienne ayant été depuis longtemps éliminée des deux compétitions. Cette équipe avait, d'ailleurs, atteint le fond juste avant le match du Gabon en se faisant malmener à Oran par l'équipe du Nigeria victorieuse sur le score humiliant de 5 buts à 2. C'est cette équipe-là que l'on veut réveiller et amener à disputer le match amical du 1er mars. Des voix se sont élevées ça et là contre l'organisation de ce match. Des voix pour lesquelles une équipe aussi moribonde n'a pas besoin d'être réactivée d'autant que le match contre le Burkina Faso ne sert de préparation à aucun objectif. C'est certainement vrai, mais il semblerait que la FAF ait accepté le match en vue de mobiliser les joueurs autour d'une équipe qui est la leur et dont ils auront pour mission de la remettre sur rails. Les éliminatoires de la CAN 2008 (dont la phase finale aura lieu au Ghana), débutent au mois de septembre prochain. Pour la FAF, il aurait été impensable de laisser en hibernation l'équipe nationale jusqu'au démarrage de ces éliminatoires. Nous conservons l'idée que cette équipe nationale doit être secondaire. Il faut, certes, s'en occuper et lui offrir les conditions de bien participer aux échéances africaines mais l'essentiel de la FAF doit tourner autour de la refondation du football. Sans celle-ci et une restructuration totale de nos clubs, il sera vain de croire que l'équipe nationale sera capable de retrouver son lustre des années 1980, le meilleur de son existence. C'est pourquoi, selon nous, la nomination d'un entraîneur étranger à la tête de cette équipe nationale n'a rien d'essentiel. Sauf si, bien sûr, cet entraîneur étranger venait chez nous pour aider à relancer la discipline et à procéder au recyclage de nos techniciens. A notre humble avis, pour l'aventure de la CAN 2008, un entraîneur algérien suffit largement et même si l'EN venait à ne pas se qualifier, il faudra mettre cela sur le compte des carences du football algérien qui n'arrive pas à renouveler son élite. Il ne le fera que sur la base d'une politique cohérente en matière de formation et sur celle d'une flopée de clubs forts et structurés. Penser le contraire c'est n'être qu'un adepte du bricolage, du replâtrage momentané juste pour se donner bonne mesure. Pour l'instant, cette équipe nationale reste sous la coupe de Meziane Ighil, le désormais ex-DTN. Il ne s'agit-là que d'un intérim, l'intéressé étant versé par la suite dans le staff technique de l'EN des moins de 23 ans dont il aura la tâche de la mener vers la médaille d'or (c'est du moins l'objectif qu'on va certainement lui fixer) des jeux Africains de 2007, qui auront lieu à Alger, puis de la conduire lors des éliminatoires pour les jeux Olympiques de 2008. Meziane Ighil, voulait cette équipe, il l'a obtenue. Il nous en avait parlé en juin dernier lors des jeux Méditerranéens d'Almeria, pour lesquels l'EN espoir avait disputé les quarts de finale. C'est d'ailleurs, sans surprise qu'il a fait appel à un grand nombre de ses joueurs pour faire partie de l'effectif appelé à affronter l'équipe du Burkina Faso le 1er mars. Les Metref, Harkat, Zemamouche, Cheklam, Hanister, Hadj Aïssa et autres Benattia vont embarquer dans la nouvelle aventure de l'EN après que certains d'entre eux aient déjà fait un essai face à l'équipe du Gabon. A ceux-là, Ighil adjoindra les émigrés qui ont encore l'avenir devant eux à l'image de Antar Yahia, Belhadji ou Ziani. On les verra tous le 1er mars dans un match qu'il faudra prendre comme une revue d'effectifs, une sorte de match d'entraînement dont il faudra minimiser le score même si l'EN venait à gagner largement. Il ne s'agira que d'un épisode dans la vie d'une équipe à reconstruire entièrement.