Une convention-cadre de partenariat a été signée, hier, à Alger, par la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Nassira Benharrats, et le ministre de la Microentreprise, des Start-up et de l'Economie dela connaissance, Yassine Djeridène. Cette convention vise le renforcement de la participation des entreprises - qui seront créées - à la protection de l'environnement et au développement des énergies renouvelables. Prononçant une allocution à cette occasion, Nassira Benharrats a fait savoir que «ce partenariat s'inscrit dans le programme et les orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en faveur de la jeunesse algérienne, en leur offrant des opportunité d'emploi». «Cette participation sera effective lors du 3ème Salon international de l'environnement et des énergies renouvelables, prévu du 9 au 11 mars prochain.» Un événement qui «sera consacré aux microentreprises vertes, locomotives du développement durable et qui verra la signature de nombre de conventions de partenariat au profit des jeunes porteurs de projets innovants », a-t-elle poursuivi. Expliquant le contenu de cette convention, Djeridène a affirmé que «son principal objectif consiste en la création de microentreprises et de start-up spécialisées, entre autres, dans la collecte et le tri des déchets au niveau des daïras, facilitant, ainsi, l'opération structurée de tri et d'acheminement des déchets vers des usines spécialisées». Il a appelé, dans ce sens, les investisseurs intéressés par le domaine du recyclage des déchets à se rapprocher du ministère afin «d'étudier la possibilité de les faire bénéficier de l'appui financier, à la faveur de la création de nouvelles entreprises spécialisées dans ce domaine». Djeridène a insisté, en outre, sur «l'impérative création d'un écosystème pour ce type d'entreprises, à même de permettre leur développement et l'investissement dans différents domaines». La convention a été signée à l'occasion du séminaire de lancement officiel du projet Filrec, portant sur «le renforcement des filières de valorisation des déchets», mis en œuvre par le ministère de l'Environnement, en collaboration avec l'Agence allemande de coopération internationale (GIZ). Un projet dont l'objectif consiste essentiellement à instaurer, en Algérie, une économie circulaire de gestion des déchets, de manière à favoriser la récupération, la valorisation et le recyclage de ces déchets. A cette occasion, Nassira Benharrats a indiqué que cela arrive à point nommé pour accompagner la mise en œuvre de la nouvelle feuille de route élaborée par le ministère. Mettant en avant les avantages de cette économie circulaire, la première responsable du secteur a fait part de « l'opportunité d'économiser 100 milliards de dinars pour l'Etat, en renforçant le dispositif de récupération et de recyclage des déchets en tous genres ». Selon elle, «grâce à cette nouvelle démarche, l'Algérie, qui ne récupère aujourd'hui que 7% des déchets, devrait en réutiliser au moins, 30%, c'est le tiers des déchets perdus jusque-là». Abondant dans le même sens, les spécialistes ont fait état non seulement «de la très facile réinjection de la matière première récupérée dans l'activité industrielle» mais aussi «des possibilités énormes d'exportation de cette matière». Par ailleurs, mesurant l'importance de la ressource humaine, élément axial dans le procesus de valorisation des déchets, un autre partenariat entre les ministères de l'Environnement et de l'Enseignement a déjà donné des résultats. A ce titre, les conférenciers ont fait part de la sortie d'une première promotion de diplômés universitaire en master gestion de déchets.