Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, est revenu au sujet brûlant de la presse nationale, son financement et «la marge de liberté dont elle bénéficie» et les influences émanant de l'étranger à travers des organisations non gouvernementales (ONG). Sur la question du financement, le ministre a affirmé que le dossier du financement étranger des médias sera ouvert «avec fermeté et sans exception aucune, car il s'agit d'une forme d'ingérence étrangère». Dans un entretien accordé au quotidien saoudien Al-Riyadh, Belhimer a évoqué la question du financement étranger des médias nationaux soulignant que l'ouverture de ce dossier intervenait «sur injonction présidentielle» et partant, a-t-il soutenu: «Il sera ouvert avec fermeté et sans exception aucune car, il s'agit pour nous d'une forme d'ingérence étrangère et de connivences internes qu'aucun Etat souverain ne peut tolérer ou accepter». «Les financements étrangers de la presse nationale, tous supports confondus, sont strictement interdits, quelles que soient leur nature et provenance», a-t-il rappelé. «Le capital social doit être exclusivement national et les fonds investis justifiés», a-t-il ajouté, citant l'article 29 du Code de l'information qui stipule explicitement que «toute aide matérielle directe ou indirecte de toute partie étrangère est interdite», en plus de la loi relative à l'activité audiovisuelle. à ce propos et dans un long communiqué, rendu public, ce jeudi, Ammar Belhimer avait préféré recourir à une démarche «participative» où le débat autour de la liberté de la presse et les engagements des pouvoirs publics quant à la réorganisation du champ médiatique et la responsabilité qui sied à ce secteur en matière de rôle qui détermine la fonction et le métier d'informer tout en restant dans le cadre de la souveraineté et le rejet de toutes les tentatives de financement étranger source d'interférence et d'ingérence dans les affaires internes du pays. Dans ce sens, le ministre de la Communication a souligné que «nulle part au monde, la liberté de la presse n'existe dans une forme absolue. Partout dans le monde, elle est corrélée, à des degrés divers, à la notion de responsabilité. Le niveau de cette liberté dépend aussi des facilitations qui sont accordées pour favoriser son épanouissement», et d'ajouter: «Partout dans le monde, sous les divers régimes politiques, le débat entre la morale de la conviction du journaliste et la morale de sa responsabilité est inépuisable et que dans tous les pays du monde, la liberté de la presse n'est pas un alibi pour l'irresponsabilité individuelle», a-t-il rétorqué. Ammar Belhimer a voulu «remettre les pendules à l'heure», c'est une manière de déterminer la mission de la presse et d'autres supports d'information en définissant l'aspect intrinsèque à la fonction dans sa dualité, à savoir la liberté et la responsabilité. Le lien dialectique entre liberté et responsabilité doit être entièrement révisé et repensé pour asseoir les vrais jalons d'un métier dont la part de la responsabilité doit être complètement engagée. La question des financements et des aides de quelques chancelleries à l'égard d'une certaine presse, n'est pas une vue de l'esprit, cela doit être tiré au clair pour que le champ médiatique et journalistique soit complètement changé et revu de fond en comble. Dans ce registre, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a précisé que «pour certaines ONG rarement désintéressées et ayant pour profession de foi et pour métier la défense de la liberté de la presse, l'Algérie est curieusement le baromètre privilégié de leur surveillance du niveau du respect de cette liberté dans le monde», a-t-il rappelé en faisant allusion à la logique de deux poids, deux mesures que cultivent lesdites ONG aux desseins inavoués et à la solde des officines occultes aux visées déstabilisatrices.