La déclaration d'Amar Tou, lors de sa dernière visite à la capitale de l'Est, qui menaçait de fermer la clinique des reins de Daksi, n'a pas manqué de provoquer «l'ire» des travailleurs, laissant place à un profond malaise. La menace, en effet, qui n'a pas été du goût de la section syndicale, a été le motif qui a conduit les travailleurs exerçant au niveau de cette clinique de passer à la vitesse supérieure en organisant, mardi soir, une assemblée générale ayant pour objet des revendications bien précises. L'assemblée avait réuni le secrétaire de l'union syndicale locale, le secrétaire général de la section syndicale des travailleurs de Daksi, les présidents de la Fédération des malades dialysés et de l'association des malades dialysés. Deux points essentiels ont figuré au menu de l'assemblée. Le premier est celui relatif à la déclaration de M.Tou, ce qui a laissé place à un énorme conflit entre les médecins. Plus étonnant encore, selon les déclarations d'une aide-soignante qui tenait absolument à révéler que l'une des cliniques privées de Constantine ne manque pas d'être alimentée en poches de sang destinées à la clinique rénale sans convention et sans verser le moindre sou. On apprend également que les géneter des malades n'ont pas été changés depuis 1997, ce qui est contraire à la loi. Ces malades sont privés depuis un certain temps de «cather», ce qui a provoqué le décès de plusieurs patients, selon le président de l'association des dialysés. Tous ces problèmes ont été exposés et expliqués au directeur qui répond au nom de Miassi Aïssa, en vain. Lors de cette assemblée, le secrétaire de l'union syndicale locale, M.Boufenara, n'a pas manqué de tirer sur la tutelle et de dénoncer les manoeuvres déloyales de certains, déclarant que rien ne pourra faire face à la riposte des travailleurs, ajoutant que «s'il faut aller à la rue, on le fera». Le conférencier a laissé comprendre que toute la corporation médicale sera mobilisée pour la cause, en soulignant que le président de la République s'est exprimé sur le secteur sanitaire en promettant qu'aucune enceinte médicale ne sera fermée. Pour revenir à l'assemblée générale d'avant-hier, les travailleurs ont, à l'unanimité, réclamé le départ sans condition du directeur, M.Maïssi Aïssa, et la réhabilitation de la clinique rénale, qui a, malgré les problèmes qui y règnent, réussi les greffes au cours de l'année 2005 et enfin la reprise des transplantations rénales.