Quand charme et séduction riment avec talent et dévotion... En ce 8 mars 2006, la salle Ibn Khaldoun a vibré au son mélodieux et au ton chaleureux de la voix envoûtante de Abdou Deriassa. La wilaya d'Alger avec la collaboration des Etablissements Arts et culture, sous la direction de M.Mohammedi, toujours fidèle à ces rendez-vous et toujours si plein d'entrain et d'énergie, ont offert en cette soirée, une ambiance des plus chaleureuses où se sont alliés grâce, charme et talent. Les spectateurs très nombreux et composés plus de femmes que d'hommes, ce qui est logique vu l'événement célébré ont, d'abord eu droit à un défilé de mode d'un jeune créateur à ses débuts qui a tenté de présenter une collection de prêt-à-porter, puis de robes de soirée, tantôt applaudi, tantôt hué parfois pour la tenue, souvent pour celle qui la portait très loin du professionnalisme exigé aux mannequins, sans rapport avec les grands défilés attitrés. Cette collection ainsi que la dizaine de jeunes filles qui la présentait, ont eu, cependant, le mérite de chauffer quelque peu la salle avant l'entrée tant attendue du séducteur, tombeur de ces dames qui, tout de noir vêtu, accompagné de son accoutumé sourire dévastateur, a charmé l'assistance qui braquait sur lui, regards insistants, appareils photos et portables. Abdou Deriassa, en digne fils de son père, Rabah Deriassa, qui est toujours présent par ses chansons malgré son absence de la scène, a animé avec brio, séduction et chaleur, la soirée. Puisant des chansons innombrables du terroir de son père, ont eu droit à «Yal goumri, Yal aouama, Nedjma Kotbia» et d'autres trésors musicaux si précieux de notre patrimoine musical. Cette voix douce aux intonations sensuelles et envoûtantes qui n'a rien à envier aux chanteurs de l'Orient, a également interprété des chansons orientales, au grand bonheur de ces dames. Nizar Kebbani fut présent par son poème «Alamani houbouki saïdati» «Ton amour Madame m'a appris», chanté par le grand Kadhem Essaher «Ya habibi», de Fadhel Chaker, «Nassini Dounia», de Ragheb Alama, toutes accompagnées de youyous et de danses diverses. Ce fut l'occasion de lancer aussi le nouvel album de Abdou, sorti tout spécialement le 8 mars, en l'honneur de la femme algérienne «Saôt», titre de l'album, «Daïman houbak y'zid» et d'autres chansons... La soirée fut magique et l'ambiance très festive. Tantôt calme et douce, tantôt déchaînée et rauque, la voix de Abdou Deriassa «vous transporte très loin, dans un univers de beauté et de sensibilité qui vous fait oublier les tracas de la journée et les déboires de la vie.» C'est ainsi que le ressent Amal, une fan de Abdou fascinée par l'homme, envoûtée par la voix, émerveillée par le tout et qui tenait contre son coeur, amoureusement, une photo dédicacée de son «prince charmant». Emu par l'assistance, heureux d'être chez lui parmi les siens, Abdou Deriassa souhaita bonne fête à la femme algérienne et longue vie à l'Algérie, notre mère patrie...