L'ex-président du MC Oran, Ahmed Belhadj, dit «Baba», sort en fin de son silence et rend publique une déclaration laconique à travers laquelle il a tenté de «se faire désirer», en déclinant la proposition lui ayant été formulée par le secrétaire général de la wilaya, quant à «la nécessité» de sa participation aux travaux de la prochaine AG des actionnaires. Laconiquement, il a jeté la balle dans le camp de Djebbari, Mehiaoui et Kalaidji, en soulignant qu'«ils sont habilités à réunir le reste des actionnaires». Implicitement, Belhadj laisse croire que sa présence n'est pas d'une importance capitale, alors que celui-ci est actionnaire majoritaire. Cette offre a été, sur le champ, rejetée par le représentant de la wilaya, estimant que «la place de Belhadj est parmi les présents à cette fameuse rencontre», que l'on veut placer sous le signe du salut du club. Les deux envoyés de la collectivité, le S/G et le DJS, ont, en un laps de temps record, su et pu avoir gain de cause du désormais ex-président des Hamraoua, en l'invitant à cette rencontre devant, selon des dates avancées à la pelle, se tenir le 20 du mois courant. En attendant, Baba a, selon des sources du club phare de l'Ouest, fait preuve d'un acte bienheureux à l'adresse du club, dont l'actuelle équipe directrice l'attend de pied ferme, ne serait-ce que pour lui rendre compte des petits détails, mais d'une importance capitale, comme les 19 pièces comptables à remettre, elles aussi et le plus tôt possible, à la fameuse commission Abdouche, la DCGF, question de sauver le club de la chute libre dans les abysses l'attendant en cas de retard ou d'un quelconque concours de circonstance venant à contre-courant. Cependant, Baba ne reste pas sur ses marques en faisant de sa présence une participation plus ou moins «mystérieuse» en préalable non moins curieuse: placer l'AG sous haute sécurité. Pour Belhadj, une telle solution vise essentiellement d'asseoir un climat serein en se réunissant loin des pressions populaires, l'attendant, elles aussi, fermement. En agissant de telle sorte, Baba estime que cette réunion, tant attendue, sera, sans aucun doute, sanctionnée par la prise des décisions justes, répondant aux objectifs du Mouloudia et ses supporters. À prendre ses dires comme argent comptant, Belhadj n'a pas fait ces aveux des suites d'un simple fait du hasard. «Je parle en connaissance de cause», s'est-il confié au représentant de la wilaya, soulignant n'avoir rien inventé. «Ma condition est explicite. J'ai déjà formulé une telle sollicitation auparavant», a-t-il dit à l'adresse de l'émissaire de la collectivité. Et d'ajouter d'un ton tout aussi surprenant en affirmant: «J'ai déjà fait l'objet de pressions et de menaces, et ce, dans le but de m'écarter du club. D'où la nécessité de placer cette réunion sous haute sécurité.» Il a souligné encore que «la situation actuelle est totalement différente des précédentes». Et ce n'est pas tout. Belhadj ira encore plus loin en conditionnant sa participation par la présence intrinsèque du trio Mehiaoui - Djebbari - Kalaidji, trois autres actionnaires non moins importants. «Ces trois derniers peuvent aisément apporter des solutions à la crise latente qui marque le Mouloudia», a-t-il ajouté. L'ex-président oranais a tenu ces propos en se réunissant avec le représentant de la collectivité locale, en l'occurrence le SG, celui-ci l'ayant convié à «prendre acte de la situation actuelle qui sévit le club et tâcher de le sauver». Ceci, d'autant plus que la situation devient de plus en plus pesante, le club est acculé au pied du mur et la tenue de cette fameuse AG est plus qu'impérative. La présence de Baba est, par voie de conséquence, plus qu'impérative étant donné que celui-ci détient la majorité des actions. La rencontre Baba et émissaire de la wilaya a servi de prélude pour lever les boucliers entravant la tenue de l'AG et aller de l'avant en sauvant le club de cette chute libre qui l'attend. De sources proches du Mouloudia, nous apprenons que Baba a, dans le tour d'horizon qu'il a fait, soulevé plus d'une question qui marque le club, à commencer par plusieurs questions lancinantes notamment le rapport financier de l'exercice de l'année 2018 et pour lequel il dira que «ce document est détenu par le commissaire aux comptes». «Celui-ci n'a pas empoché son dû estimé à plus de 200 millions de centimes», a-t-on estimé. «L'actuelle équipe dirigeante n'a qu'à régler les honoraires du commissaire aux comptes pour que le club puisse récupérer le document», a tenu à souligner Baba, surprenant les émissaires de la wilaya par «le fait que ce couac n'a jamais été soulevé par les actionnaires du Mouloudia».