20 offres venant des cinq continents ont été reçues. L'Expression: Sollicitée par l'Association pour la construction de la Grande Mosquée d'Alger, le bureau d'architecture de M'hamed Sahraoui avait pris en charge le projet. Une initiative rejetée par votre ministère, lequel a lancé en 2005 un appel d'offres pour la réalisation de ce projet. Comment expliquez-vous cette démarche? Abdellah Temine: Il n'existe aucun document officiel au niveau du ministère qui prouve que ce projet a été confié à M.M'hamed Sahraoui. Nous n'avons aucun problème avec lui, mais il est important de préciser que ce grand projet nécessite un cadre juridique. Ne s'agit-il pas là d'un recul de la part de la tutelle? Absolument pas. Depuis que le président de la République a pris en main ce dossier, nous nous sommes attelés à faire les démarches nécessaires pour la réalisation de cet édifice, le deuxième du genre dans le monde. Nous avons commencé par la publication d'un décret signé par M.le chef du gouvernement, en avril 2005, lequel a permis de mettre en place l'Agence nationale pour la réalisation et la gestion de la mosquée. Cette agence, certes, est sous la tutelle du ministère des Affaires religieuses, mais elle bénéficie d'une autonomie totale. 13 départements ministériels sont représentés au niveau de cette agence qui est dotée d'un conseil d'administration. Cette dernière a lancé un avis d'appel à manifestation nationale et internationale publié dans les journaux et diffusé à travers les représentations diplomatiques. En somme, nous avons démarré l'opération à zéro. Parlons justement de l'appel d'offres, ne pensez-vous pas que les conditions exigées dans le cahier des charges excluent de facto les bureaux algériens? C'est un projet qui nécessite beaucoup de moyens et de grandes capacités. Si M.Sahraoui s'intéresse à l'offre, rien ne l'empêche de soumissionner. L'association en question a pensé à ce détail, en ouvrant la porte aux groupements. Autrement dit, rien n'empêche M.Sahraoui de fusionner avec d'autres bureaux d'études et présenter une offre. M.Sahraoui reproche à votre département de présenter à chaque occasion sa maquette dans la présentation du projet... Je peux vous assurer que nous n'avons nullement l' intention d'utiliser le travail de cet architecte. C'est l'étude des offres qui va définir l'identité du bureau d'études qui sera chargé de la conception du projet. Avez-vous reçu des propositions? Effectivement, nous en avons reçu 20 des cinq continents, parmi lesquelles une dizaine répondent aux critères que nous avons exigés. Y a-t-il des bureaux algériens parmi les soumissionnaires? Je ne peux pas répondre à cette question. J'aimerais pour conclure m'adresser à M. Sahraoui pour lui dire qu'il sera toujours le bienvenu et que le ministère n'a pas l'intention de fermer les portes aux bureaux d'architecture algériens.