L'Algérie s'attelle à la tenue du 7e sommet de l'UMA. L'édification maghrébine, le processus de Barcelone et le traité d'amitié algéro-français, ont été les points phares de l'entretien accordé par M.Mohamed Bedjaoui, ministre d'Etat et ministre des Affaires étrangères à l'APS. Tout en rappelant le rôle de la diplomatie algérienne aussi bien à l'époque de la tragédie nationale et à l'ère de la réconciliation, tendant à attirer les investisseurs étrangers et à redorer le blason de l'Algérie à l'échelle internationale, l'ex-magistrat de la Cour de la Haye a estimé que la cohésion régionale, aussi bien au sein de l'UMA avec l'Union européenne, ou sur le plan bilatéral, s'impose plus que jamais. A commencer par l'édification de l'UMA. «L'Algérie a toujours affirmé son attachement à la construction du Maghreb arabe et exprime sa conviction que cette oeuvre commune procède d'un choix stratégique irréversible et répond aux aspirations profondes des peuples maghrébins.» Pour le chef de la diplomatie algérienne, «notre pays a montré cet engagement profond durant les neuf années consécutives de sa présidence de l'UMA entre 1994 et 2003. Il l'a aussi prouvé par la ratification de 29 accords sur les 39 réalisés par l'Union depuis sa création, ce qui fait de l'Algérie le pays le plus maghrébin qui a pris le plus grand nombre d'engagements dans le cadre de l'UMA.» D'ailleurs, poursuit M.Bedjaoui, la première perspective à laquelle l'Algérie s'attelle actuellement, «est évidemment la tenue du 7ème Sommet de l'UMA» Cependant tient-il à rappeler: «Il est clair pour tous que la construction unitaire maghrébine est dans l'intérêt général et qu'elle doit se réaliser en fonction de ses mérites propres et dans l'équilibre des droits, obligations et bénéfices». C'est comme cela que se sont édifiés les regroupements régionaux qui ont réussi. A une question de savoir quel est l'état d'avancement du projet de traité d'amitié algéro-français, le ministre des Affaires étrangères souligne que «la loi française du 23 février 2005 glorifiant le colonialisme a considérablement freiné l'élan dans lequel se sont engagées les relations entre les deux pays, particulièrement durant ces cinq dernières années. Avec la récente décision du Conseil constitutionnel français de déclasser l'article 4 de cette loi, ces relations devraient reprendre désormais leur cours normal.» Quant au projet de Traité d'amitié, il y a lieu de signaler que cet objectif est toujours à l'ordre du jour et que c'est un projet qui retient l'attention personnelle des deux chefs d'Etat. L'Algérie et la France ont, de toute façon, éclairé les horizons de leurs relations, dans sa densité, à travers la Déclaration d'Alger de mars 2003, texte qui permet de tracer les contours de ce que doivent être les relations futures entre les deux pays avec la perspective de mise en place, à terme, d'un partenariat exemplaire et d'exception, tel que souhaité par le président Bouteflika et le président Chirac, ajoute M. Bedjaoui.