Le président du MC Oran, Tayeb Mehiaoui, semble vouloir doubler ses compères du conseil d'administration. Faute d'unanimité sur Sid Ahmed Slimani, Mehiaoui porte sa fixation sur un coach étranger, en l'occurrence l'ex-entraîneur du MC Alger, le Français Bernard Casoni. Cela survient alors que plusieurs de ses camarades du conseil d'administration n'en piperont pas mot en défendant tacitement leurs positions et leur choix porté sur l'entraîneur tunisien, Mouaz Bouakkaz, celui-ci a eu à driver auparavant le team hamraoui. D'autres préfèrent, cependant, laisser cette lourde mission à Mehiaoui. Etant donné que l'avènement de Casoni est acquis à un taux très appréciable, des cadres du MCO se posent, toutefois, d'importantes interrogations les liant au volet financier. Est-on en mesure de satisfaire les conditions pécuniaires posées par Bernard Casoni? D'autant plus que les caisses de la maison des Hamraoua sont à sec. À cela, s'ajoute la fin du contrat liant ce club avec son plus grand sponsor, ce dernier l'ayant accompagné durant la saison écoulée. Il s'agit essentiellement du Maghreb Emballage qui a pris à sa charge les dépenses colossales du Mouloudia durant toute une année. De toutes les manières, et tel qu'il est d'usage dans toutes les entreprises et sociétés commerciales, le financement est, initialement, assumé par les membres de la société sans rechigner, étant donné qu'ils sont actionnaires de la société. Leur apport est subséquemment très attendu notamment pour remettre le club sur les rails. Qu'ils soient perdants ou gagnants dans leur affaire, ces actionnaires sont appelés à mettre leurs mains à la poche en attendant l'avènement d'une société nationale. Le feront-ils? Pour le moment, rien n'est encore avancé. Plus d'un associé est resté figé dans la gestion classique, attendant les subventions de l'Etat et autres sources de financement. C'est du moins ce qu'assurent des sources proches du club soulignant que «l'état actuel du Mouloudia est d'autant plus avantageux pour ces actionnaires que ces derniers sont, eux aussi, très aux faits de cette situation, à telle enseigne qu'ils n'élargissent pas leur rôle au sein de la société ne serait-ce que pour se constituer comme force de propositions en suggérant des plans de sortie de crise». «Ils se contentent de dire que nous sommes enfants et propriétaires du club sans juger utile d'aller plus loin», déplore-t-on. Est-on réellement conscient de la tâche principale du conseil d'administration? En attendant des réponses, le champ des Hamraoua est d'autant plus miné que l'on ne sait plus par quelle étape faut-il commencer, notamment en ce qui concerne les recrutements des joueurs devant garnir les effectifs du club. Jusque-là, trois joueurs ont été recrutés. Il s'agit de Sayam, ex-joueur de l'AS Aïn M'lila, Khetab, attaquant de Widad Boufarik et Limane, ex-gardien du CS Constantine en plus du renouvellement de contrat de Mekkaoui et le portier Litim. Dans cette tourmente, le joueur Mansouri ne semble pas badiner avec son dû en le revendiquant, ce dernier est constitué de ses redevances remontant à l'année passée et pour lequel le MCO est redevable. Faute de la régularisation de Mansouri, la CRL tranchera. D'ailleurs, ce joueur est passé à l'action en mettant en demeure le club le sommant de régler sa situation financière.