La nouvelle ville Ali Mendjeli qui a été inaugurée tambour battant par le premier magistrat du pays, n'est qu'une simple cité dortoir. Le constat est fait par les locataires récemment installés dans leurs nouveaux appartements. Le visiteur à la nouvelle cité, peut, de lui-même, constater le manque de reboisement. Aucun arbre n'a été planté jusqu'à maintenant. Les immeubles ont été dressés au milieu d'un terrain isolé ressemblant à un vrai désert. Aucune verdure n'est apparente. Le décor est lugubre. On ne voit que des immeubles de couleur jaune. Les nouveaux résidents d'Aïn El-Bey nous ont fait savoir que leurs foyers n'ont, jusqu'à ce jour, pas été alimentés en gaz naturel. Ils déplorent la lenteur des travaux. Pendant cet hiver où la température a affiché moins zéro, les résidents ont souffert le martyre. Pendant la nuit, les bambins grelottent de froid. La majorité d'entre eux ont attrapé des rhumes et des grippes. En outre, ils déplorent l'absence d'un marché couvert et ils sont contraints de faire 18 km pour leurs emplettes au centre-ville. Comment peut-on réaliser une nouvelle ville qui, dans un proche avenir, accueillera 500.000 habitants sans penser aux équipements d'accompagnement? Il est à signaler dans ce même contexte que la nouvelle ville manque énormément d'infrastructures entre autres les crèches pour l'accueil des enfants, une maison de jeunes pour les loisirs, des terrains et des salles de sports pour l'activité physique et sportive, un hôpital, une mosquée où les fidèles pourront accomplir leurs prières ainsi qu'un centre de formation professionnelle. Par ailleurs, les nouveaux habitants ont attiré notre attention sur la non-réalisation d'un cimetière à Aïn El-Bey. Etant donné que le cimetière du centre-ville est saturé et que les responsables de l'Hôtel de ville comptent prochainement le fermer, où va-t-on enterrer nos morts, se sont interrogés nos interlocuteurs. Il est à signaler en outre, que les autorités de la ville de Constantine ont, dans le but de désengorger le centre-ville, projeté la réalisation d'une nouvelle cité administrative, au niveau d'Ali Mendjeli. Où en est donc ce nouveau projet? Selon certaines indiscrétions proches de la wilaya, cette réalisation est actuellement en veilleuse faute de disponibilités financières. Par ailleurs, les 924 logements participatifs sont toujours fermés et livrés à la dégradation, pénalisant ainsi les citoyens candidats au logement qui, depuis 9 ans, attendent que la situation se débloque. Dans ce contexte, le président de l'APC de Constantine M.Toufik Laroussi, nous a fait savoir que le prix de ces logements est trop élevé. «Nous attendons que les locaux commerciaux situés au bas de ces immeubles soient vendus pour que les prix des logements diminuent», nous a affirmé le responsable de l'Hôtel de ville. Un avis d'appel d'offres pour la vente de ces locaux a été lancé dans la presse. Apparemment seules 50 demandes ont atterri au niveau de l'APC. Le maire dans ce cas de figure compte céder ces locaux de gré à gré comme le stipule la réglementation. A noter enfin que les locataires de la nouvelle ville lancent un appel pressant au premier responsable de Constantine afin d'intervenir pour faire accélérer les travaux d'alimentation en gaz naturel et la réalisation des infrastructures programmées dans le cadre de la construction de cette nouvelle cité.