La grève déclenchée samedi passé et largement suivie par les transporteurs du réseau urbain du chef-lieu de wilaya, vient poser de sérieux problèmes. Même si, une nouvelle fois, les citoyens ont payé, il reste que ce débrayage qui a sérieusement perturbé le quotidien des Bouiris reste amplement justifié. Les transporteurs refusent de subir l'instruction qui les oblige à ne marquer aucun arrêt entre le point de départ, la place Rahim-Gualia, et la station d'arrivée, la cité des 1100-Logements. La question qui se pose est de savoir pourquoi avoir aménagé des abribus exclusivement aux transporteurs dotés de grands bus. Les taxis, communément appelés «capsoulate», eux, ne peuvent pas prendre les clients sur le trajet. Dans ce conflit de qui gagnera plus que l'autre, le citoyen est otage. L'autre fait qui a mis en rogne les petits transporteurs de la ligne 5 reste la détérioration des routes. En effet, les grands axes de la ville sont remplis de nids-de-poule qui constituent un vrai danger. En tentant d'éviter un trou, un taxieur s'est vu retirer son permis pour avoir franchi une ligne continue. S'agissant des déboires des usagers, l'ensemble des transporteurs continuent à encaisser sans remettre de ticket aux voyageurs. Le nombre de places admis pour chaque véhicule n'est pas respecté et aux heures de pointe, certains transporteurs bourrent les clients dans les bus. Cette grève doit servir de référence aux responsables pour remettre de l'ordre dans une activité de plus en plus anarchique.