Dimanche soir, on jouait la 50e minute du match Lille OSC - O Lyon, au stade Pierre-Mauroy, dans le cadre de la 9e journée du champion nat de France de Ligue1. Pour cumul de cartons, le défenseur lyonnais, Marcelo voit rouge, alors que le score était de (1-1). Deux minutes plus tard, son entraîneur, Rudi Garcia, décide de renforcer sa défense en faisant appel à sa dernière recrue hivernale... Djamel Benlamri. Il prend la place de Houssem Aouar pour reformer une charnière centrale avec Sinaly Diomandé pour les Gones. Le match, jusqu'ici placé sous le signe de la vitesse, bascule dans le monde de la bagarre. Et Benlamri, qui adore ça, a mis tout le monde d'accord durant les 40 minutes passées sur le terrain. Le taulier de la défense algérien a muselé le redoutable attaquant lillois, Burak Yýlmaz, vétéran et poison malicieux de l'attaque lilloise en première période, et grandement aidé son équipe à conserver le match nul. Sous sa houlette, la défense lyonnaise a tenu bon, avec un panache et une combativité qui ont ravi ses supporters. Ses statistiques sont là pour le prouver. Jugez-en... 19 ballons touchés, 100% de passes réussies, 100% duels gagnés, 5 dégagements, 3 fautes subies, 2 tirs bloqués, 2 interceptions, 1 tacle et 0 faute. Qui dit mieux? Benlamri a fait oublier, par cette prestation, les maladresses de Marcelo, le forfait de Denayer et le départ de Andersen, Marçal et Solet. Tout le monde est unanime à dire que le transfuge d'Al Shabab pourra apporter toute sa hargne et sa puissance. Au coup de sifflet final de la partie, les supporters lyonnais ont envahi twitter. Désormais, tout le monde se lève pour le joueur aux 30 piges. Tous les commentaires allaient dans le même sens, en encensant «la découverte Benlamri». «Benlamri, je vais à la guerre avec lui», «Benlamri, c'est fou furieux. Je l'aime déjà», «Benlamri peut stopper même le Covid-19», «Benlamri est plus fort que Piqué», «Benlamri aurait réglé les gilets jaunes dès le premier week-end», pouvait-on lire, entre autres. Force est de constater que les twittos n'ont pas manqué d'inspirations sur la première du natif de Bachdjerrah, lequel, faut-il le rappeler, n'a pas joué depuis le mois de mars dernier. Dimanche prochain, tout le monde est tenté de dire que Benlamri ne sera pas confiné au banc de touche, parce qu'il sera sur le terrain avec le onze de départ. Et ce début en tant que titulaire coïncidera avec le grand derby face à l'AS Saint-Eienne, dont le coup d'envoi sera donné à 21h. «On n'aura pas Marcelo pour le derby. On aura Djamel Benlamri. Il était génial ce soir. C'est un guerrier, on l'a pris pour ça», a réagi Rudi Garcia. La courte apparition de Benhamri justifie le pari pris par la direction de Jean-Michel Aulas, son président, pour remplacer Andersen, parti à Fulham. L'Algérien répond, ainsi, aux interrogations qui accompagnaient cette arrivée après une carrière loin des radars des grands championnats européens. Les supporters de l'OL sont, désormais, impatients de le revoir, dimanche prochain, lors du rendez-vous bouillant à l'ASSE. Le genre de contexte que l'Algérien adore.