De plus en plus de cas de contamination au Covid-19 sont enregistrés à Constantine, à l'instar d'autres wilayas. La situation est alarmante. La plus grave même, depuis le début de la pandémie. Les chiffres donnent la chair de poule, en l'absence d'une véritable stratégie pour freiner la propagation. Les citoyens ne s'impliquent pas dans le processus des nouvelles mesures engagées par l'Etat. Certains refusent le port de la bavette, d'autres ne respectent pas les heures de confinement. Un décès tous les deux jours à Constantine qui a contraint le professeur Kitouni à solliciter les services concernés pour l'ouverture d'autres centres, rapporte un site d'information local Atlas Times. Il souligne que pas moins de 90 personnes ont été déclarées positives le 12 novembre, précisant que leur état est estimé grave. Un taux jamais encore enregistré à Constantine. Le Centre hospitalier de Didouche Mourad reçoit chaque jour une quarantaine de contaminés affirme le même site, citant le docteur Bensalem. La demande du professeur Kitouni est justifiée pour diminuer la pression sur les centres de référence chargés du Covid-19. Selon lui, il n'y a plus de lits pour pouvoir recevoir des patients. Cinq individus rien qu'au niveau de son service, au CHU ont été emportés par le virus depuis le début du mois de novembre. Il confirme que de plus en plus de cas de contamination sont enregistrés, pour atteindre les 150 par jour et s'attend à une hausse plus importante les jours à venir. Si le gouvernement juge que cette hausse est dû au relâchement des citoyens qui ne respectent plus les gestes barrière, des spécialistes estiment que le phénomène de cette explosion de cas est dû, notamment aux nombreux meetings organisés par les partis politiques, à leur tête le FLN et le RND, qui ont rassemblé des milliers de personnes dans des salles avec un minimum de moyens de protection. Pour tenter de faire face à cette nouvelle vague, il a été procédé a une décontamination des espaces par des opérations de désinfection dans les rues et les lieux publics, tout en veillant au respect des heures de confinement. Encore faut-il que les citoyens, qui restent inconscients, y adhèrent. Nombreux sont ceux qui ne portent plus la bavette et ne prennent pas le temps de se laver les mains. À noter que l'Algérie a enregistré, jeudi dernier, le chiffre le plus élevé depuis février, pour atteindre les 851, soit un taux global de 65 108 cas, avec 18 décès. Ce chiffre risque d'être revu à la hausse, craignent les spécialistes.