Depuis l'annonce de l'élaboration d'une stratégie nationale en préparation de l'opération de vaccination contre le coronavirus, dès l'acquisition du vaccin par le ministére de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, les autorités de wilaya de Béjaïa ont entrepris des démarches afin d'être prêtes le jour «J». Dans ce sens, un dispositif organisationnel a été mis en place par wilaya dans le cadre de la campagne de vaccination contre le Covid-19. «Une séance de travail a été présidée par le wali pour arrêter les modalités pratiques de mise en oeuvre des directives et orientation édictées», indique un communiqué de la cellule de communication de la wilaya, précisant que «des instructions ont été données aux membres de la commission ad hoc créée à cet effet, en vue de mobiliser tous les moyens nécessaires pour assurer la chaîne de transport, stockage et distribution du vaccin en question et proposer toutes les mesures susceptibles de contribuer à l'amélioration du «plan logistique vaccin» à mettre en place». Une mesure qui entre dans le cadre d'un plan a été élaboré dans le cadre de la Stratégie nationale en préparation de l'opération de vaccination contre le coronavirus, qui aura lieu dès l'acquisition de ce vaccin. «La vaccination concernera, en priorité, les personnes atteintes de maladies chroniques et les personnes âgées», indique pour sa part un médecin du CHU. Alors que du côté des pouvoirs publics c'est la course contre la montre, chez le citoyen lambda, on relève peu d'intérêt, si ce n'est l'indifférence totale. Il faut dire que tout ce qui a été colporté ça et là sur ce virus a créé une certaine suspicion chez le simple citoyen, qui ne veut pas se risquer dans une aventure nouvelle. Si certains refusent catégoriquement de se faire vacciner, d'autres préfèrent attendre de voir ce qu'il en adviendra avec les premiers vaccinés. «Je ne prendrai pas ce vaccin», nous répond Djamila, la quarantaine. «J'ai toujours pris soin de renforcer mon immunité et jusque-là tout va bien», ajoute-t-elle. Salah, un gérant d'une agence immobilière, lui, préfère temporiser. «Je préfère évaluer l'opération de par le monde, avant de me décider, d'autant plus que ce vaccin n'est pas obligatoire», explique-t-il. Da Omar, la soixantaine, attend avec impatience ce vaccin «miraculeux», comme il le qualifie. Traînant une maladie cardio-vasculaire depuis quelques années, il estime nécessaire de se protéger et le vaccin reste un moyen efficace, à ses yeux. Combien pensent-ils comme lui? Ils sont peu nombreux, tant le doute s'est installé depuis que certains spécialistes de par le monde, ont émis des doutes sur l'efficacité de ce vaccin. Les réseaux sociaux y sont pour beaucoup dans cet état d'esprit. Les différents points de vue émis par-ci et par-là dans certains pays, ont rendu de nombreuses personnes sceptiques et attentistes.