La normalisation du Makhzen avec l'entité sioniste a eu le mérite de comprendre et connaître qu'est-ce qu'une nébuleuse islamiste dans toutes ses expressions et connotations. La feuille de vigne est tombée d'une manière abracadabrante, l'internationale islamiste et intégriste se fait humilier et connaître aussi par sa duplicité et sa versatilité qui sont utilisées comme tactique de premier ordre dans sa pratique politique. En Algérie, la mouvance islamiste dans toutes ses variantes s'est donnée à un jeu des plus hypocrites, au plan du discours ou au plan de la pratique et de l'action politique. Comme les islamistes n'évoluent pas uniquement au niveau des frontières nationales, surtout que leur corpus idéologique récuse avec clarté cette démarche, ils s'identifient à une conception internationaliste version « khilafa» où une espèce d'oecuménisme visant l'unité de toutes les forces dans une démarche commune au niveau international. Cependant il ne semble pas cette fois-ci que son action à ce niveau va résister à la déconfiture de chaque variante et mouvement au niveau de chaque nation du monde arabo-musulman dans lequel elle évolue. La cassure et la trahison se font remarquer d'une manière manifeste, la preuve est que même lesdits mouvements sont en train d'échanger des insultes et des attaques à cause de la décision de normalisation avec l'entité sioniste. La question du sionisme et le rapport de la mouvance islamiste par rapport à cette «confrérie», qui lui est similaire dans la théorie et la pratique, a été de tout temps posée comme un thème dont l'internationale islamiste intégriste l'avait utilisé comme cheval de Troie pour mobiliser et ratisser large sur le plan politique et électoral. C'est dire que ladite mouvance recourt à l'instrumentalisation de cette symbolique chargée d'histoire sur fond de confit religieux et communautariste, comme enjeu dans sa stratégie d'infiltration et d'entrisme au sein des institutions et attendre aux aguets pour s'emparer du pouvoir dans la perspective d'asseoir les jalons de ce qu'ils appellent communément «l'Etat islamique». Cette stratégie, doublée d'une tactique de «la takia», n'aura plus la chance d'être usitées au plan électoral, étant donné que leurs desseins sont désavoués et démasqués par les peuples vivant dans la sphère arabo-musulmane. La réaction de l'un des représentants de l'internationale islamiste intégriste des Frères musulmans en Algérie, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri en l'occurrence, s'est montrée frontale à l'égard du chef du gouvernement marocain et secrétaire général du parti Justice et Développement (PJD). Mais Makri a usé de la Toile bleue pour répondre et non pas de faire une déclaration en bonne et due forme. Dans ce sens, le MSP de Makri a déclaré: «Le chef du gouvernement [marocain] et secrétaire général du parti Justice et Développement devrait se sentir le plus honteux parmi les signataires de l'accord, en raison de sa trahison à ses principes et à sa position antérieure, en faveur de la normalisation.. Le sionisme qui était réservé comme qualificatif à tous ceux qui ne ressemblent pas dans leur démarche politique et idéologique aux islamistes, voilà que maintenant au sein-même de cette nébuleuse intégriste aux tentacules internationales les échanges d'accusations de sionisme sont devenus légion et manifestes. Cette évolution en rapport avec la normalisation des relations avec l'entité sioniste, inaugure une nouvelle ère dans le monde arabo-musulman où la mouvance islamiste avait de l'emprise sur les masses, en se référant à la religion et ses semblants de positions à l'égard de la normalisation avec l'entité sioniste et la cause palestinienne. La mouvance islamiste est face à son devenir au sens politique du terme, de ce point de vue, elle aura à cohabiter avec le contexte et de là elle sera laminée une fois pour toutes par la vox populi où elle se démarque de cette valse de normalisations avec l'entité sioniste et perd ses privilèges et les financements dans le cadre de l'internationale islamiste. Dans les deux cas, la mouvance islamiste est face à une situation qui va l'entraîner dans le chaos programmé.