Le secteur du tourisme ne profitera pas vraiment de ces fêtes de fin d'année. Restrictions de voyage, restaurants et hôtels fermés dans la majorité des wilayas du pays. Pas de quoi rattraper une année à rayer du calendrier pour les professionnels du tourisme. Le Covid-19 a provoqué une descente aux enfers. Moins d'avions, pas de touristes, une majorité d'hôtels fermés... Le jour de l'An se fera sans affluence touristique cette année en Algérie. Le tourisme ne fera pas la fête cette année. Les hôtels, les auberges de jeunes, les bivouacs, etc., très prisés en cette période de l'année, espéraient accueillir des milliers de vacanciers et de touristes, mais le nouveau coronavirus a ruiné ces espoirs, au même titre que les vacances scolaires décalées. La fête de fin d'année est l'occasion de se relaxer, de passer de bons moments avec la famille et les amis, mais aussi d'accueillir le Nouvel An à bras ouverts. Mais cette année, les stations de ski de Tikjda et de Chréa, les oasis sahariennes, verdoyantes s'étendant sur une marée de sable doré et des dunes à couper le souffle, resteront désertiques. Le désert algérien, noir de monde, baigné de soleil et d'accents étrangers durant les vacances et le réveillon, ce ne sera pas pour cette année. Enfin, pour la neige et le soleil il y a un espoir, mais les vacanciers ne seront pas de la partie, tout comme probablement une grande partie des touristes étrangers du fait que les frontières aériennes sont toujours fermées. Cette clientèle absente, c'est tout le secteur du tourisme qui se prépare à vivre une nouvelle période de disette. D'autant que globalement, plus de 80% de la population de ces régions vivent directement ou indirectement du tourisme. Déjà que sur l'année, la crise sanitaire liée au Covid-19 a lourdement touché le secteur touristique. L'Algérie, avec un total de cas confirmés s'élevant à 98 631 et 2737 décès depuis le début de la pandémie, a opté pour des mesures de confinement sanitaire à domicile de 20 heures au lendemain à 5 heures pour prémunir contre tout risque de propagation du coronavirus (Covid-19). La crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19 en a décidé ainsi. L'impact sera énorme sur un secteur déjà à l'agonie. Sur l'année, les pertes sont chiffrées à coups de milliards. Certes, la reprise des vols intérieurs, décidée par le gouvernement, est une aubaine pour les agences de tourisme et de voyages qui auraient repris leurs activités, à l'arrêt depuis plus de neuf mois, et contribuer ainsi à la relance du tourisme national frappé de plein fouet par l'épidémie de Covid-19. Le fait que cette reprise coïncide avec la saison touristique saharienne est une chance pour les opérateurs touristiques qui pourront ainsi relancer leurs activités, même progressivement, après le coup d'arrêt imposé par l'épidémie du nouveau coronavirus et les pertes financières considérables qui en ont découlé. Néanmoins, les mesures barrières doivent rester de rigueur au risque de provoquer une nouvelle vague de contaminations. Mais, les risques sont plus importants pour certaines wilayas où le tourisme prend une place prépondérante dans les rentrées financières des différents artisans. En effet, la paralysie du secteur touristique conduit aussi à des pertes d'activités dans d'autres secteurs. Des pertes d'emplois estimées à des milliers de guides chameliers, de transporteurs, de cuisiniers, de restaurateurs, etc. Sans pour autant oublier l'impact indirect sur les fournisseurs de denrées alimentaires (légumes, fruits, etc.).