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Le veto français est-il derrière?
KOFI ANNAN REND SON VERDICT
Publié dans L'Expression le 23 - 04 - 2006

Enfermée dans son préjugé pro-marocain, la France n'a jamais levé le petit doigt pour défendre les droits des Sahraouis.
L'Organisation des Nations-Unies nage-t-elle à contre-courant de la légalité internationale? Les négociations suggérées par le SG de l'ONU, devant réunir autour de la table le Front Polisario et le Maroc, pour tenter de trouver une solution politique «juste, durable et mutuellement acceptable», semblent ne pas répondre aux attentes des Sahraouis. A partir de Madrid, où se tient la conférence intercontinentale sur la question sahraouie, Mohamed Abdelaziz, président de la Rasd, a estimé que le rapport élaboré par Kofi Annan, établit un diagnostic juste de la situation du conflit du Sahara occidental mais a échoué dans les recommandations qu'il préconise pour le règlement de l'affaire sahraouie. Il n'est pas question d'avoir à l'autre bout de la table le Maroc comme négociateur, clame haut et fort le président de la République arabe sahraouie démocratique. Il a estimé dans la foulée que le SG de l'ONU «aurait dû être clair, décisif et en accord avec la légalité internationale dans ses recommandations». Plus explicite que jamais, le président de la Rasd pense que Kofi Annan «aurait dû appeler le Conseil de sécurité à imposer des sanctions contre le royaume du Maroc jusqu'à ce qu'il accepte l'application des résolutions 1495 et 690 approuvées par ce Conseil». Ces mêmes dispositions onusiennes recommandent l'organisation d'un référendum libre et démocratique dans lequel les Sahraouis décident de l'avenir de leur pays. Le desiderata du secrétaire général de l'ONU vient donc voir le jour et il n'est inscrit dans aucun précédent document. Eventuellement né d'une nouvelle partie de poker jouée par la France. Faut-il négocier le règlement de la question sahraouie avec beaucoup plus l'Hexagone que le royaume chérifien? La question mérite d'être posée, car, selon toute vraisemblance, derrière l'entêtement de Rabat se profile l'ombre de la France. Un soutien pour quelques dollars de plus, sachant que le Maroc est le premier partenaire économique de la France, plutôt le bazar le plus rentable. Enfermée dans son préjugé pro-marocain, la France n'a jamais levé le petit doigt pour défendre les droits des Sahraouis à l'autodétermination, à l'instar de tout peuple colonisé, conformément à la Charte de l'ONU et à la résolution 1514 (XV) de juin 1960 adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU. Le président français Jacques Chirac est allé même jusqu'à qualifier les territoires sahraouis de «provinces du Sud» et ce, lors d'une visite officielle au Maroc fin 2001. La France risque donc gros avec sa politique totalement déséquilibrée par rapport à la question sahraouie. Les Etats-Unis observent de loin quoiqu'ils aient un bon rôle de médiateurs à jouer dans la région Mais, Washington ne semble pas vouloir, sur cette question, croiser le fer avec Paris. Ce qui explique possiblement la sortie inattendue du secrétaire général des Nations unies. Le veto français comme d'habitude continue de bloquer encore un processus de paix pris en charge par les instances onusiennes. Le règlement du dossier du Sahara occidental risque encore une fois d'être renvoyé aux calendes grecques, comme d'ailleurs la question palestinienne bloquée par le veto américain. Quoi qu'il en soit, «il ne peut y avoir de solution au conflit du Sahara occidental en dehors du respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, à travers un référendum libre et démocratique», a affirmé, à Madrid, Mohamed Abdelaziz, une façon de réitérer l'attachement du peuple sahraoui à son droit à l'autodétermination. Le paradoxe c'est que le rapport de Kofi Annan confirme que la question du Sahara occidental est un problème de «décolonisation inachevée», et réaffirme que la solution passe par le respect du principe du droit à l'autodétermination. Ce n'est pas tout, le même constat énumère les multiples violations des droits humains commises par le Maroc dans les territoires occupés. Le rapport incrimine aussi le royaume chérifien et le responsabilise quant à l'échec des plans du Conseil de sécurité, notamment le Plan de règlement et le Plan de paix sur l'autodétermination du peuple sahraoui. Toutefois, la volonté de Kofi Annan d'aller vers un processus de conciliabules entre les deux parties antagonistes est contraire à ce que stipule la légalité internationale et efface de même la crédibilité du constat établi. Un tel rapport ne doit être accompagné que par des sanctions internationales à l'encontre du gouvernement marocain qui s'enlise dans le non-respect des décisions du Conseil de sécurité relatives à la décolonisation du Sahara occidental et à l'autodétermination du peuple sahraoui.
La réplique de la communauté internationale à la tournure qu'a prise l'affaire sahraouie ne s'est pas faite attendre. A partir, cette fois-ci, des Etats-Unis, des membres du Sénat américain, dont Edward Kennedy et Jim Inhofe, ont adressé le 21 avril une lettre à la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, dans laquelle ils expriment leurs préoccupations quant à la situation de blocage du processus de paix au Sahara occidental.


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