Un violon qui vous fait vibrer, un piano qui vous fait rêver. un récital qui vous fait survoler quelque 250 années de nostalgie. Telle a été la soirée organisée par l'ambassade d'Italie et le centre culturel italien en collaboration avec le ministère de la Culture et le Palais Moufdi-Zakaria d'Alger. Monsieur Mario Paolini, attaché culturel de l'ambassade d'Italie et directeur de l'Institut culturel italien à Alger, en homme charmant au sourire quelque peu intimidé encore, nouvellement installé et soucieux d'établir des contacts entre sa communauté, son pays et l'Algérie, donne le mot d'ouverture en souhaitant la bienvenue au large public présent dans cette salle. Au programme de cette soirée qui était en fait une occasion de célébrer le 250e anniversaire de la naissance de Mozart, les amoureux de la musique classique ont eu droit à cinq morceaux divinement interprétés : Sonate en la majeur op.1 n.7 de Francesco Maria Veracini (1690-1768): Sonate en sol mineur (II Trillo del Diabolo) de Giuseppe Tatini (1692-1770) : Sonateen si bem. Majeur de Pietro Nardini (1722-1793): Sonate en sol mineur op.5 n5 de Luigi Boccherini et en fin de spectacle, le summum fut la Nergère Silimène en sol majeur K 359 de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791). Ce programme proposait donc des chefs-d'oeuvre de la musique de chambre du XVIIIe siècle qui illustrent si bien la transition de l'art baroque à l'art classique et qui permettent de comprendre comment la tradition violonistique italienne fut léguée par Francesco Maria Veracini (1690-1768) à Giuseppe Tartini (1692-1770) puis à Pietro Nardini qui était déjà connu de Mozart lors d'une rencontre en 1763 à Ludwigsburg en Allemagne. Deux artistes de talent étaient à l'origine des merveilleux moments passés au Palais de la culture d'Alger, où chacun rêvassait au son de cette musique et imaginait ce qu'aurait pu être sa vie dans un autre Palais du XVIIIe siècle. Angela Picco, artiste italienne était au piano et Michael Stuve, d'origine allemande mais vivant en Italie était au violon. Après une première partie où dominait le violon, la seconde partie du concert voit le violon s'éclipser au second plan en faveur du piano qui devient prédominant dans la sonate de Boccherini ; puis avec la Bergère Similène de Wolfgang Amadeus Mozart, c'est l'équilibre entre le violon et le piano qui se retrouvent et font de cet amalgame une symbiose qui vous transporte très loin dans le temps et dans l'espace... Un univers fait de notes musicales, de caresses sensorielles et de rêveries solitaires qu'on aimerait vivre à l'infini...