Encore une fois, une grande partie d'Alger sera privée d'eau. En effet, la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal) annonce une nouvelle perturbation de l'alimentation en eau potable. 40 communes de la capitale sont concernées par ces coupures qui vont durer pendant 4 jours, et ce à partir d'aujourd'hui. Il s'agit de: Alger-Centre, Sidi M'hamed, Belouizdad, El Mouradia, Kouba, Bologhine, Oued koriche, Raïs Hamidou, Hammamet, Bab El Oued, Casbah, Bir Mourad Rais, El Madania, Gue de Constantine, El Biar, Birkhadem, Hydra, Ben Aknoun, Beni Messous, Bouzareah, Birtouta, Tessala El Merdja, Khraicia (en partie), Draria, El Achour, Baba Hassen, Douéra, Ouled Fayet, Chéraga, Saoula, Souidania, Dély Brahim, Hussein-Dey, El Magharia, Bachdjerrah, Zéralda, Staouéli, Aïn Benian, Mehalma et Rahmania. «Ces perturbations commenceront à partir du dimanche 21 mars à 00h00 jusqu'au mercredi 24 mars à 9h00», indique la Seaal dans un communiqué. La même source explique cette situation en raison de l'arrêt technique de la station de dessalement d'eau de mer «Sdem El Hamma». «La société «Hamma Water Desalination Algeria» en charge de l'exploitation de cette station a programmé un arrêt technique de la station en raison de travaux de maintenance obligatoires», soutient-elle. La société de gestion des eaux d'Alger tente de rassurer ses clients en attestant que des mesures ont été prises afin qu'il n'y ait pas un arrêt total de l'alimentation en eau potable. «Ces travaux engendreront un déficit en production. À cet effet, des mesures de compensation seront prises pour atténuer cette situation», soutient-elle. Ce qui n'a toutefois pas calmé les appréhensions des Algérois. Car, ces dernières semaines les coupures de ce genre se multiplient! Déjà, le début du mois en cours les mêmes communes avaient été touchées par le même problème. Les perturbations ont duré deux jours. La Seaal avait mis cela sur le dos d'un «incident technique survenu sur la station de dessalement d'eau de mer d'El Hamma». Le 15 mars dernier, c'est presque toute la banlieue ouest d'Alger qui a été privée d'eau pendant une journée. Plusieurs autres incidents du même type sont signalés presque tous les jours. Ce qui fait remonter à la surface les souvenirs amers d'une période que l'on pensait révolue. À la veille du mois sacré du Ramadhan, c'est donc la grande inquiétude dans les foyers. Beaucoup se demandent même si ce ne sont pas les conséquences de la sécheresse et les prémices d'un «délestage», surtout que, depuis plusieurs mois, l'alimentation en eau potable est complètement arrêtée dans la nuit à travers plusieurs communes d'Alger. Pourtant, selon des sources concordantes, il ne s'agit pas d'un problème de production d'eau. Les «sources» qui alimentent la capitale produisent plus de 1,2 million de m³/j d'eau potable alors que la consommation normale ne dépasse pas le million. Où se situe donc le problème? Un ministre a déjà «sauté» sans que cela ne semble améliorer les choses. «Eau secours»!