Toutes les révoltes proclamées étaient le catalyseur de la grande lutte de novembre 1954. Initiés par la direction des affaires religieuses de la wilaya de Béjaïa et de l'association cheikh Aheddad de Seddouk Oufella, les travaux du séminaire de deux jours (22 et 23) consacré à cette figure de la résistance contre les invasions ennemies ont été ouverts par M.Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses, à la Maison des jeunes de Seddouk. L'endroit s'est avéré finalement exigu pour contenir les nombreuses personnes venues de l'intérieur du pays dont certaines personnalités, à l'instar de Rachid Aïssat, conseiller à la présidence, Abdelhafid Amokrane, ancien ministre, des députés, des sénateurs, le wali de Béjaïa et autres élus ont marqué cette rencontre par leur présence. Le ministre des Affaires religieuses, à l'ouverture de ce colloque, est revenu longuement dans son intervention ce samedi matin, sur la révolte de 1871 de la confrérie des Rahmania que le saint vénéré cheikh avait proclamée. Toutes les révoltes proclamées soit par Abdelkader, El Mokrani, cheikh Aheddad, Fatma N'Soumer ont trouvé une adhésion populaire car elles visaient à libérer le pays du joug colonial, dit le ministre. Elles étaient le catalyseur de la grande lutte de novembre 1954. Les militants du FLN ont par leur sacrifice concrétisé les objectifs de leurs aînés, martèle-t-il. Avant de conclure, le ministre a abordé la charte pour la paix et la réconciliation nationale, un projet, estime-t-il, venu pour permettre au pays de jouer son rôle dans l'optique de la mondialisation. Le ministre n'a pas manqué de revenir sur les fameuses caricatures du Prophète (Qsssl). Décidément, l'Islam fait peur, clame-t-il. Avant de rallier Seddouk Oufella, lieu de naissance du cheikh, le village qui abrite la zaouia du cheikh et sa takhalwith, le ministre a distribué des prêts octroyés dans le cadre de la zakat, à certains jeunes démunis pour leur permettre d'entreprendre de petits investissements. Le séminaire se poursuivra à la Maison de la culture de Béjaïa (le 23 avril) où des communications sont attendues des universitaires et autres chercheurs qui ne manqueront sans doute pas de lever le voile sur cette révolte de 1871 décrétée par cheikh Aheddad, décédé un certain lundi 29 avril 1873 à la prison de Koudia après avoir été condamné par le tribunal militaire à 5 ans de prison; il avait alors 80 ans.