La cérémonie de transfert des ossements du Cheikh Belhaddad et de son fils Cheikh Aziz de Constantine vers Seddouk Oufella, aura lieu ce jeudi, 2 juillet, nous apprend-on au niveau de la wilaya. La cérémonie solennelle de re inhumation se déroulera le lendemain, vendredi, à partir de 9 h au niveau du Mausolée de Seddouk Oufella. Par ailleurs, bien que la tombe de Cheikh M'Hamed, fils de Cheikh Aheddad, n'a jamais été retrouvée, une tombe lui est réservée symboliquement aux côtés de son père et de son frère, dans l'espoir que le lieu de son décès soit un jour découvert et qu'enfin ses restes puissent être transférés à Seddouk Oufella. Cheikh El Haddad ou encore Cheikh Belheddad, de son vrai nom Mohand-Ameziane Ben Ali El Haddad, est une figure des révoltes populaires menées contre les colons français après 1830. Il est né vers 1791. Sa famille quitte Beni Mansour pour s'établir à Ighil Imoula dans la vallée de la Soummam puis à Seddouk. Son grand-père était forgeron d'où le nom de famille El Haddad. Son père fonde la zaouia de Seddouk dans laquelle il apprend le Coran et les bases de la langue arabe. Il poursuit son enseignement en théologie islamique dans la zaouia de Cheikh Arba dans le Djurdjura où il séjourne durant une longue période. A la fin de ses études, il reçoit du khalifa Sidi Mohammed Ben Abderrahmane le mithaq (confirmation du savoir et de l'engagement) à la zaouia de Sidi Ali Ben Aïssa dans le Djurdjura. Il est désigné par les habitants de Seddouk Oufella comme imam et enseignant et prend en main les affaires de la zaouia de son père. Il devient khalifa de la confrérie de Mohamed Ben Abderrahmane. Le 8 avril 1871, il déclare la guerre contre le colon français à la zaouia de Seddouk sur l'insistance de son fils Aziz. La guerre était guidée spirituellement par Cheikh El Haddad qui apporte son soutien à la révolte de Cheikh El Mokrani tandis que son fils Aziz briguait la direction de la résistance qui commence à s'affaiblir après l'apparition des conflits entre les zaouias. Après avoir mené plusieurs batailles, il se rend aux troupes françaises. Le 19 avril 1873, une peine de prison de cinq ans fut prononcée à l'encontre de Cheikh El Haddad. Ne pouvant supporter la prison de Coudiat-Aty de Constantine et compte tenu de son âge avancé, il décède dix jours après.