Deux demandeurs d'asile politique algériens résidant en Grande-Bretagne ont été inculpés, hier, de complot à la mahkama de Leicester. Des policiers armés jusqu'aux dents ont interdit l'accès à toute personne à la cour où a lieu l'audience. Baghdad Meziane, 36 ans, et Brahim Benmerzouga, 30 ans sont devenus, en fait, les premiers suspects à être convaincus en Angleterre d'avoir joué un rôle actif au sein de l'organisation de Ben Laden, Al-Qaîda. Ils étaient détenus à la prison de haute sécurité de Belmarsh depuis leur arrestation avec Kamel Daoudi, un autre suspect, deux semaines après les événements du 11 septembre. Daoudi, un Franco-Algérien de 23 ans, a été, depuis, extradé vers la France où il est accusé d'être un membre clé de la cellule d'Al-Qaîda qui projetait une attaque-suicide par hélicoptère sur l'ambassade des Etats-Unis à Paris. Meziane, habitant à Rolleston Street, Leicester, a été chargé d'être un «dirigeant» d'Al-Qaîda, «une organisation concernée par le terrorisme et l'incitation à des actes terroristes a l'étranger». Il est suspecté d'avoir opéré pour Al-Qaîda depuis le mois de mars 1999. Il est connu sous le nom de Abou Abdallah. Juste avant son arrestation, il était dans l'attente d'une décision finale du ministère de l'Intérieur britannique concernant sa demande d'asile. Il est marié et vivait avec sa femme, enceinte, et son garçon de 12 mois. Hier soir, Mme Meziane, qui est en mauvaise santé, a protesté en clamant l'innocence de son mari. Benmerzouga, de Prospect Hill, Leicester, a été, quant à lui, accusé de possession d'équipements qui peuvent être utilisés pour des actes terroristes.. Il est accusé, également, d'être en possession de 19 vidéocassettes contenant des images racistes qui incitent à la haine. Il fréquentait la même mosquée, At-Taqwa, que Meziane.