A suivre la logique du discours de campagne exprimé, hier, à Bordj Bou-Arréridj et à Ras El-Oued par le président du mouvement El-Islah, Abdallah Djaballah, au cours de deux meetings tenus dans ces deux villes de la capitale des Bibans, la prochaine campagne électorale de ce parti sera développée autour de l'alliance entre le FLN et le RND pour se partager, selon Djaballah, le prochain scrutin électoral (APC, APW et APN) avec la bénédiction du pouvoir. Mais, affirme-t-il, «nous irons à ces élections sachant d'avance qu'elles profiteront à ces deux partis, juste pour saisir la réelle volonté populaire, qui semble, d'après son expression, acquise à sa mouvance». Autre point abordé par Djaballah, le régime avec son système répressif. Ce qui a, d'après lui, fait naître au sein de la société malaise et désillusion et cela suscite, pour le leader d'El-Islah, amertume et inquiétude pour l'avenir du pays. Argumentant ces flèches décochées en direction du pouvoir, il affirme que parmi les personnes arrêtées dernièrement après les émeutes de Djanet, figure une partie de militants d'El-Islah. Djaballah, profitant de sa virée dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, a présidé un meeting au chef-lieu de la daïra de Ras El-Oued, un choix qui n'est pas fortuit, puisque c'est la région d'origine du cheikh Bachir Ibrahimi, le père de Ahmed Taleb Ibrahimi. Un fait qui conforte l'idée de la nouvelle coalition islamiste pour les prochaines échéances électorales. L'alliance Taleb-Djaballah se confirme et sera scellée à partir de la ville de Ras El-Oued. Ce passage du président d'El-Islah à Bordj Bou-Arréridj va très certainement astreindre les états-majors locaux des différentes formations politiques à revoir leur stratégie en prévision des prochaines joutes électorales.